Appui aux médias à capitaux privés : il faut plus d’efficacité

Le communiqué parvenu à notre Rédaction l’issue du Conseil de Cabinet présidé le 28 mai 2025 par le Premier ministre, chef du gouvernement.

« Le Premier ministre, chef du gouvernement, S.E. Joseph Dion Ngute, a présidé le mercredi 28 mai 2025 à partir de 10h à l'auditorium de ses Services, un Conseil de Cabinet auquel ont pris part les ministres d'Etat, les ministres, les ministres délégués et les secrétaires d'Etat.
L'ordre du jour comportait les points ci-après :
1.    l'exposé du ministre de la Communication sur « les contraintes et les développements enregistrés dans le cadre de l'appui institutionnel de l'Etat aux médias à capitaux privés » ;
2.    l'exposé du ministre du Travail et de la Sécurité sociale sur « les axes et les défis du renforcement du dialogue entre les pouvoirs publics et les organisations syndicales et socioprofessionnelles » ;
3.    l'exposé du ministre de l'Habitat et du Développement urbain sur « les conclusions des états généraux sur la gestion des ressources en déchets urbains et les perspectives » ;
4.    les divers.
Intervenant au terme de l'allocution introductive du chef du gouvernement, le ministre de la Communication a présenté l'historique de l'avènement de l'aide publique à la communication privée, en relevant notamment qu'une intervention financière de l'Etat dans ce secteur a été rendue nécessaire dans le cadre du processus de consolidation de la démocratie et de promotion de l'Etat de droit. Cet appui institutionnel, jadis accordé à divers acteurs dudit secteur, a été restreint aux médias à capitaux privés au sens strict. Cette mutation procédait, entre autres, de la nécessité d'accroître les quotes-parts allouées aux bénéficiaires, mais aussi de tenir compte des évolutions institutionnelles liées à la mise en place d'outils financiers particularisés.
Au nombre des difficultés auxquelles est confrontée cette modalité de soutien public au secteur privé, le ministre a notamment évoqué les contraintes budgétaires de l'Etat qui impactent négativement la provision dédiée à cette opération. L’augmentation ces dernières années du nombre de médias privés, bien que caractéristique du pluralisme et de la liberté de la presse, participe à l'effritement des allocations octroyées.
En présentant les pistes de solutions susceptibles de participer à l'amélioration de cette aide publique, il a été mis en évidence le fait que l'opérationnalisation effective de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) contribuera à générer des ressources en faveur précisément de la branche dédiée à la communication audiovisuelle.
Par ailleurs, le ministre de la Communication a dressé la liste des insuffisances au plan fonctionnel ainsi que des problèmes de gouvernance qui grèvent l'efficacité et l'efficience des organes de presse du landerneau médiatique national. Des mesures correctives visant à accroître leur productivité et leur viabilité économique ont, en outre, été préconisées dans le souci de renforcer leur crédibilité.
Prenant ensuite la parole, le ministre en charge du Travail a indiqué que le dialogue social englobe tous les cadres d'échanges entre les représentants des travailleurs, des employeurs et du gouvernement, en conformité avec les recommandations de l'Organisation internationale du Travail. Il est par ailleurs ressorti que ce mécanisme de collaboration constitue une réalité au Cameroun, étant donné qu'il se fonde sur une armature juridique et institutionnelle précise et fait intervenir des acteurs formels. En sus des concertations ponctuelles, des instances spécifiques de dialogue permettent aux différentes parties prenantes de se rencontrer à des périodes déterminées pour évoquer des questions d'intérêt commun. Au nombre de ces instances, figurent notamment la Commission nationale consultative du travail, la Commission de la santé et de la sécurité au travail, le Comité de concertation et de suivi du dialogue social ainsi que les Comités d'hygiène et de sécurité sur les lieux de travail.
Le répertoire des acteurs du dialogue social est également riche et diversifié. Ainsi, s'agissant des travailleurs, l'on recense à date près de 1150 syndicats et 12 confédérations. Pour ce qui est des employeurs, plusieurs organisations patronales sont enregistrées et sont généralement invitées à prendre part aux échanges concernant leurs secteurs respectifs d’activités.
Au niveau sectoriel, les délégués du personnel participent à la dynamisation du dialogue entre les employeurs et les travailleurs. Il en est de même des commissions et des organes paritaires qui sont mis en place au sein des entreprises, pour aborder des thématiques précises.
Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a présenté des acquis ainsi que des données  appréciables qui sont la résultante d'un dialogue social inclusif et constructif. Il a évoqué à titre  d'illustrations, la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et de la rémunération du personnel de l'Etat. Par ailleurs, au cours de ces dernières années, 17 conventions collectives entérinant des conditions avantageuses de travail ont été signées dans 6 branches d'activités.
Cela étant, a-t-il souligné, la méconnaissance des dispositions légales relatives au droit de grève et les retards enregistrés dans l'organisation des élections des délégués du personnel constituent des défis qui compromettent dans certains cas la conduite d'un dialogue social efficace.
Dans sa présentation, le ministre de l'Habitat et du Développement urbain a fait savoir que, dans un contexte marqué par des épisodes récurrents d'insalubrité dans les grandes villes, les états généraux sur la gestion des ressources en déchets urbains, tenus du 06 au 07 mai 2025, avaient pour objectif d'impulser un changement de paradigme dans les mentalités et les approches, en démon...

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