Crise Niger-Benin : le ton se durcit

Le général Abdourahamane Tiani, président du Niger, a annoncé samedi dernier le maintien de la fermeture des frontières entre son pays et le Benin voisin. L’annonce a été faite au cours d’un long entretien avec la télévision nigérienne. Les accusations contre le Benin sont d’ordre sécuritaire et tournent autour de sa « complicité » avec les forces françaises et les groupes terroristes qui auraient des desseins funestes contre le Niger. En réalité, ces frontières sont fermées depuis l’arrivée au pouvoir en juillet 2023 des autorités actuelles de Niamey. Le président du Niger affirme avec force que le Benin abrite des bases militaires françaises et sert de point d’appui pour des opérations clandestines contre son pays. Bien plus, le général Abdourahamane Tiani affirme que des terroristes s’entraînent sur le sol béninois avec la complicité de Paris pour des raids planifiés contre le Niger. Ce que Cotonou et l’Elysée ont toujours réfuté, ignorant les avertissements de Niamey et poursuivant leur coopération sécuritaire.  
Après des pourparlers diplomatiques initiés l’an dernier, on observait une timide réouverture des frontières. En août 2024 en effet, Abdourahamane Tiani laissait, présager une lueur d'espoir dans la normalisation des relations entre les deux pays. « Il y a eu des perspectives de reprise, mais elles restaient conditionnées…C’est une question de responsabilité vis-à-vis du peuple nigérien », avait-il déclaré à la presse. Mais le ton a durci ce weekend. « Ce n’est pas contre le Benin que nous menons ce combat, mais contre les troupes françaises de déstabilisation présentes sur son territoire », a réitéré le président du Niger. Ce dernier reproche au gouvernement béninois sa gestion diplomatique de la crise. « L'ambassadeur du Bénin a été rappelé. Il a fait un déplacement à Gaya, au Nord du Niger où il a appelé les Béninois et les Nigériens à se pardonner. Il a été rappelé…», fait constater Abdourahamane Tiani. 
Le 1er février dernier, probablement dan...