Photographie : dans les appréhensions du futur

« Une rencontre pour célébrer l’éclat de la photographie africaine classique et contemporaine ». C’est en ces termes que Fabrice Ngon, coordonnateur pôle photographie d’art du ministère des Arts et de la Culture (Minac) a résumé jeudi dernier la première édition du Yaoundé Photofest. Une saillie délivrée au cours de la cérémonie de vernissage de l’exposition multimédia « Nouveaux rêves, nouveaux imaginaires ». Cette dernière marquant l’ouverture officielle au Musée national de cet événement autrement dénommé comme le Festival international de photographies de Yaoundé. 
Le vernissage a permis à Blaise Jacques Nkene, secrétaire général du Minac d’apprécier plusieurs esthétiques dans des thématiques plurielles. Sur le thème de la spiritualité africaine, le public a posé le regard sur la « Procession » d’Arnold Fokam. Une forme de connexion entre les vivants et les morts dans la culture vaudoue.  Sidoine Mbogni Yonta se focalise quant à lui se focalise sur les « Offrandes aux ancêtres » tant dans la phase préparatoire, tant dans la transe opérationnelle. La photographie a également ceci de particulier de saisir la nature dans plus simple expression. C’est le cas des « Expressions sauvages » du photographe biologiste malgache Nicky Aina à travers les globes sombres des lémuriens. Dans l’œuvre « Champ-le-matin », Charlotte Yonga capture les premiers reflets de l’aube sur une clairière champêtre. Les expressions et les émotions humaines étaient au cœur de plusieurs clichés. C’est le cas « Wore » de Manuella Sali qui expose les canons de la beauté dans le septentrion du Cameroun, des effets visuels clair/obscur d’Aïssatou Ciss (Sénégal), de l’expression de la force brute par Desiré Danga, de l’espoir caché dans le sourire de l’« acrobate immigré » de Stira Miloud (Maroc) ou encore de la naï...