Obsèques de Luc René Bell : avec tous les honneurs

Luc René Bell repose désormais dans le grand abîme, la fosse insatiable. Entre les quatre murs du caveau familial et dans la stricte intimité, les proches du sénateur l’ont accompagné à sa dernière demeure à Bomabom, village de l’arrondissement de Bondjock, département du Nyong-et-Kelle, dont il était l’autorité traditionnelle. Le défunt, arraché à l’affection des siens le 12 avril dernier des suites de maladie, a engagé un voyage pour l’éternité et la nation lui a exprimé sa reconnaissance. En effet, avant son inhumation, il a été élevé à la dignité de Grand cordon du Mérite camerounais par François Bolvine Wakata, ministre délégué à la présidence chargé des Relations avec les Assemblées et représentant du président de la République à ces obsèques. Une distinction honorifique méritée pour ce serviteur et haut-commis de l’Etat dont le parcours professionnel et politique a été salué par tous. 
Avant le Sénat, dont il était membre de 2013 à sa mort, Luc René Bell a bénéficié plusieurs fois de la confiance du président de la République qui a fait de ce policier de formation le délégué général à la Sûreté nationale entre 1997 et 2000. Egalement diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), celui qui était aussi administrateur civil a occupé plusieurs postes administratifs. Il a notamment servi comme gouverneur de l’Ouest et du Nord-Ouest et préfet de la Mifi et de la Mezam. Plus de 30 témoignages ont été entendus pour s’incliner devant la mémoire de l’homme. Un concert d’hommages ponctué par la lettre de condoléances du président de la République adressée à la famille et lue, pour la circonstance, par le préfet du Nyong-et-Kelle, Chaïbou. « Avec la disparition du sénateur Luc René Bell, le département du Nyong-et-Kelle, la région du Centre, le RDPC, le Sénat et le Cameroun ont perdu une grande élite, un militant exempl...