Sénat et collectivités territoriales décentralisées : une nouvelle dynamique

Il y a certainement beaucoup de travail à faire, mais l’optimisme est de mise au regard de l’engagement affiché par les uns et des autres. Hier, à l’issue d’une séance plénière spéciale au Sénat, les participants aux travaux ont décidé de l’institution d’un cadre de concertation permanent avec les collectivités territoriales décentralisées (CTD). L’une des séquences fortes de cette collaboration désormais plus étroite est la tenue, à chaque session du mois de juin, d’une rencontre annuelle avec les acteurs en première ligne dans le processus de décentralisation au pays. Présidant les assises, Aboubakary Abdoulaye, vice-président du Sénat, a martelé que cette Chambre parlementaire entend pleinement jouer son rôle. Rôle que lui confère la Constitution à travers l’article 20, alinéa 1, qui dispose que « Le Sénat représente les collectivités territoriales décentralisées ». 
Cette décision satisfait les maires et les présidents de Conseils régionaux qui avaient pris la parole quelques minutes plus tôt et déploraient l’absence d’une plateforme d’échanges permettant aux élus municipaux et régionaux de présenter leurs préoccupations de manière structurée à leurs représentants au parlement. Augustin Tamba, président de l’Association des communes et villes unies du Cameroun (CVUC), a salué « une initiative historique qui va permettre de resserrer les liens » entre les différentes parties. Afin de mesurer l’importance de la séance plénière spéciale d’hier, les intervenants ont saisi l’opportunité qui leur a été offerte pour présenter les problèmes persistants que connaissent les CTD. Roger Mbassa Ndine, président de l’Association des maires de ville du Cameroun, a relevé la question de la mise à disposition tardive des ressources financières destinées aux communes et aux r&eac...