Promotion de la farine locale : le manioc trouve sa place en boulangerie

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique (PIISAH), le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a présidé le 25 juin dernier une concertation avec les acteurs de la filière meunière et boulangerie pour examiner les modalités d’incorporation de la farine de manière dans leurs produits. D’où la présence très remarquée des producteurs de cette farine. 
D’entrée de jeu, les plénipotentiaires du Groupement des industries meunières ont affiché leur détermination à s’inscrire pleinement dans cette politique d’import-substitution. « Notre organisation entend participer activement à cette dynamique gouvernementale en adhérant à l’incorporation de la farine locale, notamment celle du manioc, à la farine de blé dans la fabrication du pain et des pâtisseries », a déclaré le SG du Groupement. Idem pour le syndicat patronal des boulangers du Cameroun, qui n’a pas manqué d’évoquer les multiples avantages que présente cette approche pour l’économie nationale. Pour concrétiser cet enthousiasme, les acteurs ont, au terme des échanges, unanimement convenu d’un taux d’incorporation de la farine de manioc à la farine de blé qui pourrait osciller entre 4 et 5% dans un premier temps, permettant ainsi une transition progressive et maîtrisée. Beaucoup de boulangers s’y sont d’ailleurs déjà lancé, et le public adhère également, puisque de nombreux produits à base de cette farine mélangée font le bonheur des amateurs de pains, gâteaux et autres biscuits.
L’état des lieux du marché révèle d’ailleurs un potentiel de production local non négligeable. Sur le terrain en effet, des acteurs o...