Comité de coordination de la Conac : pari sur la jeunesse

 « Je m’engage à remplir avec probité ma mission sans faveur ni haine et en toute indépendance, conformément à la Constitution, aux lois et règlements de la République ». Des mots pronocés avec détermination, vendredi 27 juin dernier, par chacun des nouveaux membres du Comité de coordination de la Commission nationale anti-corruption (Conac). Ils sont sept : Mireille Boulou, Mairama Ibrahima, Aboubakar Dewa, Achaleke Christian Leke, Aristophane Adjabe, Martial Mani Koumda et Leonel Ntouba Njombe. La main levée, ces hommes et femmes nommés le 19 mai dernier par le président de la République ont juré de se montrer à la hauteur du défi qui s’impose à eux : la lutte contre la corruption. Ce moment de solennité a eu lieu vendredi dernier au cours d’une audience spéciale de prestation de serment présidée par Fonkwe Joseph Fongang, président de la Chambre judiciaire de la Cour suprême.  
Dans un bref discours, celui-ci s’est adressé à eux, en leur demandant de prendre pleinement conscience de la charge qui est désormais la leur. « Le serment que vous venez de prêter est un préalable pour l’accomplissement de vos délicates missions (…) Cela nécessite de votre part un sens des responsabilités, de pondération et de discernement. Vous devez exercer vos missions avec courage et indépendance. Vous êtes protégés par la loi dans l’accomplissement de vos fonctions », a-t-il déclaré, ajoutant qu’ils ne devaient céder à aucune pression. Il leur a ensuite demandé de s’appuyer sur leur expérience acquise après plusieurs années passées dans le milieu associatif et marquées par des enquêtes sociales. 
Avant la prise de parole du président de la Chambre judiciaire, l’assistance a écouté avec attention les réquisitions de l’avocat général à la Cour suprême, Régine Esseneme. Elle a relevé le caractère endémique de la corruption au Cameroun, comme l’indiquent les différents rapports de Transparency International et les p...