Grande consommation : attention aux intoxications !

On a frôlé le pire à Douala il y a quelques jours. Une histoire d’intoxication alimentaire très vite jugulée aussi bien par les populations que par les autorités sanitaires a semé l’émoi. Alors que l’attention des Camerounais est de plus en plus focalisée sur les grands enjeux électoraux à venir, voilà qu’un fait divers est venu jouer les trouble-fêtes à New Bell.  Le vent de panique, bien que vite circonscrit par les équipes de l’Hôpital Laquintinie de Douala, laisse cependant songeur sur nos habitudes. A la maison comme dans notre déploiement quotidien à l’extérieur, que mangeons-nous ? Que consommons-nous comme boissons ? Quelles précautions prenons-nous  lorsque, la lèvre gourmande, nous devons régler son compte à un plat ou à une bouteille ?  Les réponses multiples sont autorisées.
C’est vrai que très récemment, l’ « Okok pipi », recette d’un autre genre, sortie de l’imagination  d’une restauratrice un peu trop spéciale, a passablement éveillé les soupçons sur ce qui est proposé à la consommation du plus grand nombre. Beaucoup d’ « actionnaires » des bistrots et autres tourne-dos, ont alors juré, après cette découverte macabre sur les réseaux sociaux, de ne plus se retrouver en train de rendre des honneurs aux plats ambulants. Mais pour celui qui observe bien notre environnement, entre les résolutions de circonstance et l’appel du ventre, force est de reconnaître que très peu de consommateurs sont enclins à faire attention à ce qu’ils mangent. Pourtant, malgré cette insouciance, des produits frelatés, des aliments avariés sont parmi nous et font des dégâts.  
La chronique des faits divers renseigne à suffisance sur les drames que connaît le pays après la consommation d’un plat de haricot ou d’un whisky à la qualité douteuse. Parfois, on ne se rend même pas compte qu’on a consommé un produit nocif pour sa santé. Le cas de New Bell est en soi une exception. Malgré le nombre des victimes, la prompte réaction des populations et des professionnels de la santé a permis de limiter les dégâts. 105 victimes et deux décès. Tel est le bilan officiel de cet incident. Mais un Camerounais qui perd la vie après avoir consommé un aliment mal conservé, participe des épisodes à très vite supprimer de notre quotidien. Chacun doit se sentir interpelé à son niveau. Les ménages comme les consommateurs. Oui, on sait très bien que parfois, on est attiré par le seul appât du gain. Ceux qui font commerce dans les produits de grande consommation ne doivent pas jouer avec la vie des populations. Et on sait que le faux a incrusté ses tentacules partout.
En fait, nous sommes tous complices par notre silence. Le vin de palme qui mousse, sans attirer la moindre mouche, est bien exposé ici et là. Le mauvais dosage des différents ingrédients dans certaines boulangeries, l’utilisation du formol pour conserver les produits de grande consommation -le plantain notamment- et les autres artifices utilisés par des commerçants peu honnêtes sont des images familières, et tout le monde s’en accommode au motif que « le pays est à terre », que « les gens se débrouillent ». Dans certains cas de figure,...

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