Exploitation et abus sexuels : une mission onusienne sur le terrain

La problématique de l’exploitation humaine et des abus sexuels sur la table des échanges lundi dernier au ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff). Le sujet a meublé l’audience accordée par le ministre Marie-Thérèse Abena Ondoa à la délégation des Nations unies conduite par Christian Saunders, secrétaire général adjoint, et par ailleurs coordonnateur spécial pour l’amélioration de la réponse des Nations unies à l’exploitation et aux abus sexuels. À cet entretien, il était accompagné de Najila Nassif Palma, sous-secrétaire des Nations unies et défenseur des droits des victimes au sein du système onusien.
À ses interlocuteurs, le Minproff a exposé la démarche du gouvernement de la République sur ces thématiques hautement sensibles. Marie-Thérèse Abena Ondoa a surtout mis en évidence le travail abattu par ses collaborateurs dans les services déconcentrés en termes d’écoute et de prise en charge des victimes signalées. Celles-ci font généralement partie des couches sociales vulnérables (des femmes et des enfants). Selon les explications du chef de ce département ministériel, les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Est et de l’Extrême Nord centralisent le plus grand nombre de cas d'exploitation et d'abus sexuels au Cameroun. Une récurrence exacerbée par la crise sécuritaire ou encore l’extrême pauvreté livrant les jeunes filles à la merci des prédateurs sexuels.
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