Fait divers : les restaurateurs profitaient de mineures

Tenanciers de cafétéria et amateurs de chair fraîche. Ainsi peuvent être présentés les trois individus interpellés par la gendarmerie hier à Ngwelle par Bonabéri (arrondissement de Douala IV). Des membres d’un groupe formé en fait de quatre personnes. Quatre ressortissants d’Afrique de l’Ouest tenant un lieu de restauration nocturne, et qui se faisaient payer en nature par certaines clientes, dont des mineures.
Selon les informations obtenues par les pandores, le manège durait depuis juin dernier. Un code avait été établi entre les restaurateurs et ces « partenaires ». Les filles désireuses de manger arrivaient, s’asseyaient aux extrémités des bancs et attendaient. Une fois les derniers clients partis, elles recevaient leurs plats. Avant de passer à la casserole, les portes de la cafétéria fermées. Le manège a fini par être remarqué.
Il y a quelques jours, un riverain placé en garde à vue à la compagnie de gendarmerie de Bonabéri parle de l’affaire aux éléments en poste. Ils ont du mal à y croire, mais un gendarme-major décide d’enquêter. Jeudi dernier autour de 21h30, il arrive à la cafétéria, en civil. Le gendarme note que les deux jeunes filles assises en bout de banc ne parlent ni ne mangent. Un client relève d’ailleurs la même chose et interpelle une des concernées : « Tu es là depuis, tu ne passes pas ta commande pourquoi ? ». C’est un des restaurateurs qui répondra : « Elle n’est pas pressée, elle va manger. »
Le lundi suivant – le 1er décembre dernier –, notre gendarme revient à la cafète, en compagnie d’un maréchal-des-logis chef. En civil, ils passent leurs commandes aux deux hommes en service, observent et s’en vont. Mais pas loin. Le restaurant...