Grand Nord : un grenier à la reconquête de ses lettres de noblesse

« Investir dans le Septentrion : défis et opportunités ». C'est le thème qui a guidé la première édition du Forum économique international du Septentrion (Fecis) qui s'est tenu pendant deux jours à Garoua. Ouvertes mardi dernier par le gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi'i, les assises, placées sous le très haut patronage du président de la République, Paul Biya, ont passé en revue les principaux défis de développement qui se posent à l'Adamaoua, au Nord et à l'Extrême-Nord. La concertation a été portée par la Chambre de commerce, des mines, de l'industrie et de l'artisanat, démembrement du Nord. Dr Abdoul-Nasser Ousmanou, délégué général du Fecis, par ailleurs président de la Chambre de commerce du Nord, a souligné que la vitrine du Fecis permet au Septentrion d'être « compétitif et attractif ». La concertation vise donc à valoriser les chaînes de valeur, notamment agro-pastorales, et susciter la réflexion sur les enjeux du numérique.
Dans un exposé, le Dr Habil Ado Adamou Abba Iri, directeur de l'Institut des beaux-arts et de l'innovation de l'Université de Garoua, a souligné que l'Adamaoua, le Nord et l'Extrême-Nord possèdent 40% des terres arables du pays. Les pertes post-récoltes constituent une source de préoccupation. C'est 30 à 40 % de la production, selon les études menées par des structures telles que le Minader ou encore l'Institut national de la statistique. Le potentiel du Septentrion est donc intéressant. Dans sa communication, le gouverneur a également mis en relief ce potentiel, qui, à ses dires, reste sous-exploité. Le Grand Nord est le principal bassin de production de céréales du pays. C'est un grenier de premier plan, a-t-il développé. Les différents exposés qui ont été présentés dans la foulée des communications ont mis en lumière ces atouts. ...