Dédicace : chroniques d’une vie de combats

« Pourquoi avoir écrit ? La question paraît simple, mais ce n'était pas toute une histoire, tout un paysage intérieur que j'ai longtemps traversé en silence. Aujourd'hui, je choisis de lui donner des mots. » Le 17 décembre dernier à la salle des rois mages de la paroisse Saint-Esprit de Mvolyé, Marie Dorothée Mbala éclaire sur les raisons qui l’ont motivée à se dévoiler et s’ouvrir aux autres dans son ouvrage « Rien n’est perdu », sorti cette année aux éditions CLE. La première raison de cette autobiographie est sa propre trajectoire. Des souvenirs, mais également le vide, la tristesse, la précarité d'une filière perdue après le décès de sa mère à l’âge de deux ans et la mention « père inconnu » sur son acte de naissance, le doute, l'angoisse, les révoltes d'une adolescente désespérée, des échecs, des déchirures, des blessures et des souffrances d'une jeune femme anéantie par le poids des épreuves. Ensuite, il y a l’émerveillement de cheminer avec Dieu, la reconnaissance envers cette main invisible pour les bénédictions en cascade (le bonheur de l’enfantement, d’être une épouse et une femme accomplie) et le désir de partager. « Aucune nuit n’est éternelle. Après la douleur et l’obscurité du vendredi saint, vient toujours la résurrection du matin et la joie de Pâques », soutient Marie Dorothée Mbala.
Entre les séquences de lecture de deux des 30 chapitres du livre de 224 pages au rythme du mvet de Zikoko, le Pr. Daniel Anicet Noah a donné les clés de lecture de l’ouvrage. L’universitaire a relev...