Maîtrise de l’inflation : des suggestions utiles

On continue de veiller sur le taux d’inflation (hausse générale et durable des prix des biens et services) au Cameroun. Dans une note publiée vendredi dernier sur son site Internet, l’Institut national de la Statistique (INS) fait le point sur le niveau d’inflation en 2024 mais aussi les perspectives pour l’année 2025. Il commence par présenter les facteurs qui ont amplifié les pressions inflationnistes : hausse du coût des intrants agricoles et des engrais qui a directement impacté le prix des denrées alimentaires ; augmentation des coûts du carburant et des transports qui a affecté l’ensemble des secteurs économiques. Sans oublier les perturbations sur les marchés internationaux couplées aux effets du changement climatique sur la production agricole. Pour 2025, il faudra tout faire pour contourner ces aléas. La maîtrise de l’inflation reste donc un enjeu de politique publique central au regard de l’objectif du gouvernement de ramener le taux à 4% contre 4,5% en 2024, et une baisse de 2,9 points de pourcentage par rapport à 2023, où il atteignait 7,4%. Quand on sait que le seuil communautaire est de 3%. 
L’INS suggère donc le renforcement de la surveillance de l’approvisionnement régulier des marchés, la poursuite des réformes structurelles, la poursuite de la réhabilitation des infrastructures de transport et du désenclavement des bassins de production, l’accélération de la diversification de l’économie nationale, la stabilisation des chaînes d’approvisionnement, ainsi que des efforts pour renforcer la sécurité énergétique et les capacités de production locale. « Parallèlement, il est nécessaire de trouver un équilibre entre la maîtrise des prix et la stimulation de la croissance économique afin de préserver la stabilité macroéconomique du pays, tout en faisant face aux différents chocs d’origine interne ou externe », indique-t-on dans le rapport. 
Surtout que cette année, d’autres facteurs pourraient exacerber la hausse des prix, notamment certaines di...