Inéligibilité de Paul Biya : requête non-justifiée

Tel est le verdict rendu vendredi dernier par le Conseil constitutionnel, après sa saisine par Me Akere Muna, candidat du parti Univers, contre le président national et candidat du RDPC.

Du beau monde vendredi 22 août dernier dans la salle d’audience du Conseil constitutionnel, au Palais des Congrès de Yaoundé. L’affluence observée ce jour-là tient sans doute du niveau des acteurs et du sujet en débat. Me Akere Muna, candidat du parti Univers à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain, avait en effet saisi l’institution aux fins de constatation de l’inéligibilité de Paul Biya, président de la République et candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). L’ex-bâtonnier est apparu devant la barre, assisté de Me Michèle Ndocki. Le duo a essayé de démontrer, pendant plus d’une heure, que le Paul Biya s’était placé, d’après eux, dans une situation de dépendance. Ce qui le rend inéligible suivant les dispositions de l’article 118, alinéa 1 du Code électoral. Ils ont évoqué à cet effet des absences à certains évènements nationaux et internationaux et la supposée influence de son entourage, notamment du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, à qui une délégation permanente de signature a été accordée.
En face, le conseil de Paul Biya, conduit par Me Eyangoh, sous le regard du secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC, Grégoire Owona, et du ministre, directeur du Cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, s’est dit étonné du manque d’arguments solides dans la démonstration du requérant. L’équipe d’avocats a répliqué que Me Akere Muna n’avait pas pu apporter la preuve de ses allégations. En dehors d’être « hors-sujet », certains éléments fournis par ce dernier joueraient même plutôt en sa défaveur, notamment des articles scientifiques sur le lien entre l’âge et la capacité à prendre des décisions à un niveau élevé. La défense a, du reste, rappelé que la délégation de signature est un mécanisme encadré par les textes en vigueur et qu’elle ne saurait être interprétée comme un signe de dépendance. Le ministre Grégoire Owona a ainsi expliqué que le ministre d’Etat, SGPR, est d’ailleurs tenu de rendre compte au président de la République dont il exécute les instructions. Vision partag&eac...

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