IST/Sida : les risques de la banalisation du sexe

Contracter une infection sexuellement transmissible ne semble plus effrayer, surtout chez les jeunes chez qui l’esprit libertin prend racine.

En ce mois de novembre, le Cameroun est au front contre le sida. Le combat est réel tant on constate dans notre société, que le réflexe de protection contre les maladies sexuellement transmissibles est relégué au second plan. A Yaoundé comme dans d’autres grandes villes du pays, la banalisation du sexe devient inquiétante. Certains vivent au quotidien comme si le sida et les infections sexuellement transmissibles étaient l’affaire des autres. D’ailleurs, certaines femmes assument mener une vie libertine sans prendre des précautions : comme les examens médicaux des partenaires occasionnels pour s’assurer de leur statut sérologique, protection. « Ce n’est pas de la prostitution. Si un homme m’aide, c’est normal que je lui donne un peu de sexe », pense Mireille T., commerçante.  Dans cette société où tout va vite, le sexe se démocratise et les maladies se transmettent allégrement. A Buea récemment, un homme qui a contracté le VIH avait entrepris de partager à un maximum de femmes la maladie pour se venger. Le jour de sa mort l’information selon laquelle il était atteint du sida s’est répandue et c’était la panique dans la ville au regard de ses multiples conquêtes. 
Malgré les innombrables maladies liées au sexe, et les différents messages de sensibilisation sur l’abstinence et protection, il y a toujours une forte préférence des uns et des autres à entretenir des rapports sexuels non protégés. Dans cette vague d’irresponsabilité, des concepts tels que le « Bodycount » sont même à la mode. Il s’agit de multiplier les conquêtes et d’augmenter ainsi sa cote. « Plus ton Bodycount est élevé, plus tu es respecté », affirme Franck Eric T., 26 ans, journaliste. Ce d...

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