Renationalisation d’Eneo: Les clarifications du gouvernement

Lors d’une conférence de presse vendredi dernier à Yaoundé, le ministre de la Communication et son collègue de l’Eau et de l’Energie ont apporté des précisions sur cette opération.

Toute la lumière a été faite sur l’opération de rachat des 51% des actions du fonds d’investissement britannique Actis au sein de l’entreprise Eneo par l’Etat du Cameroun, pour un montant de 78 milliards de F. Vendredi dernier à Yaoundé, le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, porte-parole du gouvernement, et le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, ont organisé une conférence de presse conjointe. A la suite de la convention signée le mercredi, 19 novembre dernier par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, et le Minee. Cette signature marque ainsi l’aboutissement d’un processus engagé de longue date et consacre la reprise de 95 % du capital d’Eneo par l’État, les 5 % restants étant destinés au personnel, d’après le Mincom. Selon Gaston Eloundou Essomba, « c’est une étape déterminante dans la reprise en main par l’État de ce secteur névralgique, lui donnant ainsi tous les moyens d’agir et d’engager les réformes nécessaires et urgentes pour la stabilisation de ce secteur. », a-t-il déclaré. Cette phase ouvre ainsi une étape transitoire organisée de manière à garantir à la fois, la continuité des opérations et la préparation d’une nouvelle gouvernance, appelée à entrer en fonction dès le paiement effectif de la valeur transactionnelle de 78 milliards de F par l’État. Ledit paiement devra se faire 60 jours au plus, après la signature de la convention. Un montant qui représente la moitié des prétentions d’Actis au moment des négociations. La décision de renationalisation d’Eneo n’est pas fortuite. Elle se résume, a insisté le Minee, à la non atteinte des objectifs assignés à Actis. Ce qui s’est traduit par des coupures intempestives et autres désagréments et ce, en dépit des investissements faits par l’Etat. Il fallait donc reprendre en main cette entreprise, ce qui est aussi une affirmation de la souveraineté de l’Etat sur ce secteur névralgique.

Ce qui va changer

La bonne nouvelle ici, c’est que les 3 600 employés d’origine camerounaise à Eneo vont continuer à exercer leurs activités normalement. Le gouvernement a d’ores et déjà pris des dispositions pour la préservation des droits et avantages sociaux desdits personnels, a expliqué Gaston Eloundou Essomba. Par ailleurs, avec la reprise du contrôle de la société Eneo par l’Etat, le gouvernement entend implémenter les actions du Plan de redressement prioritaire du secteur de l'électricité, contenu dans son Compact énergétique soutenu par les principaux partenaires au développement. Notamment, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, à NewYork, le 28 septembre 2025. L’Etat va mettre en place une équipe managériale entièrement camerounaise à la tête d’Eneo, devenue une entreprise publique. Cette équipe va conduire les réformes indispensables au redressement du secteur.

Augmentation des revenus

L’une des tâches étant l’augmentation des revenus du secteur, afin qu’ils soient en mesure de couvrir l’ensemble de ses charges. A ce titre, l’une des tâches sera la restructuration de la dette bancaire d’Eneo. Ce qui permettra au secte...

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