Lutte contre la corruption : les révélations du rapport 2023

L’un des moments les plus attendus de l’année. Mais aussi l’un des plus redoutés. Hier, 26 septembre, au Palais des Congrès de Yaoundé, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a présenté son rapport bilingue sur l’état de la lutte contre ce fléau en 2023. Une cérémonie publique très courue qui s’est déroulée en présence de membres du gouvernement, du corps diplomatique accrédité à Yaoundé, de représentants de la société civile, d’avocats, de la presse et de nombreux curieux. En dehors de la distribution du document à l’assistance, le moment le plus important a été la communication du président de la Conac, le Rev. Dr Dieudonné Massi Gams. Plus de 30 minutes pour expliquer le contexte dans lequel l’institution dont il a la charge a travaillé l’année dernière, les contributions reçues et les résultats obtenus. Le président de la Conac a d’abord rappelé le cadre légal dans lequel se déroule cette activité, évoquant l’article 24, alinéas 3 et 4 de son décret organique datant du 11 mars 2006.
 Dans l’ensemble des informations communiquées, un chiffre a particulièrement attiré l’attention de l’assistance : le préjudice financier subi par l’Etat en 2023 à cause des actes de corruption s’élève à plus de 114 milliards de F. Plusieurs secteurs sont impactés : l’éducation, les transports, l’administration territoriale, l’agriculture, les télécommunications, les travaux publics, les marchés publics, les collectivités territoriales décentralisées, etc. La Conac dit avoir reçu 29 contributions en 2023. Soit autant que l’année précédente. Avec une amélioration de la qualité des documents qui lui sont transmis par diverses administrations (institutions et organes de contrôle, juridictions, départements ministériels, établissements et entreprises publics, organisations de la société civile, etc.). L’action de la Conac et des autres administrations partenaires a permis...