Yaoundé : chasse aux vendeurs à la sauvette

 
« Mais qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi le marché semble vide ce matin ? Le jour destiné à l’hygiène a-t-il changé ? », s’interroge une dame ce lundi matin au Marché central de Yaoundé. C’est que le 10 janvier dernier, Luc Atangana Messi a signé un communiqué interdisant la vente des marchandises dans les brouettes, porte-tout, étals portables dans les rues, les trottoirs et autres emprises de la voie publique dans les zones de Mokolo, Elig Effa, Marché central, Etoudi, Ekounou, Nsam etc. Hier 20 janvier, les vendeurs d’ustensiles de cuisine, d’objets de décoration, de médicaments sur des pousse-pousse et des brouettes habituellement généralement installés sur le trottoir et parfois jusqu’à la chaussée n’étaient plus là. A plusieurs endroits, les trottoirs étaient vides, la chaussée semblait plus large et la circulation fluide.
C’est le cas au marché Mokolo. Pas besoin de bousculade pour aller du lieu-dit Niki à Dovv. La route est dégagée. Les vendeurs de vêtements, de produits de beauté, généralement installés de part et d’autre de la chaussée sont absents. Même au lieu-dit « Santa Lucia », le trottoir n’est plus encombré de vendeurs à la sauvette. Même les vendeurs d’ignames installés en face de la paroisse Notre-Dame-du-Lac à Messa sont partis. Au Marché Ekounou, au Carrefour Meec, comme à Mimboman sapeur, l’avertissement du maire de la ville a été suivi.
Par contre, à Mokolo sapeur, la situation n’a pas vraiment changé. Les vendeurs de fruits, de vêtements et autres se baladent aisément avec leurs brouettes dans le marché comme sur les trottoirs. « Les agents de la mairie étaient là ce matin pour nous demander de déguerpir. Nous sommes obligés de revenir pour avoir un peu d’argent afin de gérer notre quotidien. Ces derniers...