Responsabilité engagée

Hier, 2 septembre 2025, s’est tenue au siège d’Elections Cameroon à Yaoundé, d’une table-ronde sur un thème qui ne pouvait laisser personne indifférent dans ce contexte de préparation de l’élection présidentielle du 12 octobre prochain : « Droit à l’information et responsabilité des médias dans le processus électoral : enjeux et défis ». Une rencontre logique, devrait-on dire, dans le souci permanent affiché par Elections Cameroon d’associer tous les acteurs au processus électoral en cours au Cameroun, et pas seulement pour l’élection du président de la République attendue. Et parlant des acteurs, les hommes et femmes de médias le sont véritablement. Ne serait-ce que parce qu’ils ont la tâche de relayer l’information en direction du public. Tâche qui peut s’avérer ingrate pour certains, mais qui reste tout de même très importante, au regard des conséquences qui peuvent en découler. Le rôle de certains médias dans la détérioration du climat social de certains pays reste encore vivace dans les esprits.
Au Cameroun, l’on a donc tenu à les associer dans les différentes étapes du processus électoral. Ils sont ainsi parties prenantes aux différentes concertations élargies organisées de manière régulière par le Conseil électoral d’Elecam. La rencontre organisée hier par la Direction générale des Elections vise à rappeler le rôle de premier plan qui est celui des médias. Qu’il s’agisse de ceux dits classiques ou des médias en ligne. Il s’agit de leur rappeler la responsabilité immense qui est la leur au moment où le Cameroun s’apprête à élire son président de la République. La situation depuis la convocation du corps électoral, et même un peu avant laisse plutôt planer quelques inquiétudes, au regard des différentes publications, des menaces sur l’unité nationale véhiculées à travers ces vecteurs. Une situation qui tend malheureusement à aller crescendo, malgré les différentes sorties du Conseil national de la Communication (CNC), le régulateur en la matière au Cameroun. Celui-ci a parfois eu la main lourde face à certains auteurs de dérives à travers ces espaces. 
Les médias camerounais servent-ils aujourd’hui « d’amplificateurs de menaces », pour reprendre une expression chère à Jacques Attali, écrivain, économiste et ancien haut fonctionnaire français ? ...