La rentrée contempteurs

Le processus devant conduire le Cameroun à l’élection du président de la République le 12 octobre 2025 suscite de l’intérêt, parfois même au-delà de notre pays. C’est normal, diraient certains, le Cameroun ne laissant personne indifférent. On peut dès lors comprendre que certains acteurs et partenaires de notre pays manifestent de l’attention au fur et à mesure que l’on approche de l’échéance du 12 octobre prochain. C’est dans ce registre qu’il faut classer la sortie le 2 septembre dernier de Volker Türk. Dans une déclaration rendue publique à cet effet, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme a manifesté de l’intérêt pour la prochaine élection du président de la République. En peignant une situation pour le moins apocalyptique du pays, à un peu plus d’un mois de cette importante échéance électorale. On croirait qu’il s’agit d’un pays imaginaire, comme il peut nous être donné d’y penser dans nos moments d’évasion. Il y parle des « restrictions de l’espace civique et démocratique au Cameroun à l’approche de l’élection présidentielle », en même temps qu’il évoque un climat de forte tension. Pour ceux qui vivent au Cameroun, l’on croit rêver, au moment où les populations s’activent pour la reprise ce jour des classes dans les différents cycles primaires et secondaires. Un pays sous tension ne vivrait pas ces marchés bondés de parents à la recherche des dernières fournitures scolaires de leurs enfants. Même le dimanche.
Volker Türk évoque en outre des candidats qui auraient été exclus du processus devant conduire à l’élection du président de la République. Ils étaient plus de 80 Camerounais à postuler à la fonction suprême de notre pays après la convocation du corps électoral par le président de la République. 70 déclarations de candidature avaient alors été rejetées par le Conseil électoral pour divers motifs, et 13 dossiers jugés recevables par la même instance. Le Conseil constitutionnel a ramené ce chiffre à 12, confirmant du reste les décisions de rejet. Peut-être M. Türk aurait-il aimé voir le Cameroun vivre une expérience unique en démocratie, avec deux ou trois candidats investis par un même parti politique appelés à prendre part à la même élection présidentielle. Avec au final, un pays dirigé par deux ou trois individus, issus d’un même parti politique et exerçant tous la fonction de président de la République s’ils étaient élus. La démocratie camerounaise n’a pas encore atteint la perfection, mais elle est aujourd’hui très loin de la situation de déliquescence dans laquelle certains acteurs ou partenaires de notre pays essaient de la ramener.
Quid de ces « organisations de la société civile » qui avaient été suspendues parce qu’elles exerçaient une activité pour laquelle elles n’étaient pas agréées, recevant en outre des financements auxquels elles n’avaient pas droit. On est tenté de se poser la question de savoir, à quelles fins les « pays amis » du Cameroun et les organisations mis en cause par les autorités publiques envoyaient-ils ces ressources financières ?
Pupille des Nations unies, le Cameroun a toujours fait confiance au système onusien dans son évolution. Les Nations unies ont joué un rôle majeur dans la résolution de la crise avec le Nigeria sur la péninsule de Bakassi. Les Nations unies, &ag...

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