Conflits fonciers : l’EIFORCES veut anticiper

La récurrence des conflits fonciers et la pluralité des conséquences parfois dramatiques qui en découlent a servi de prétexte à la tenue lundi et mardi derniers d’un colloque international à l’Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES) à Awae, département de la Mefou et Afamba.  Cette réflexion placée sous le thème : « Les conflits fonciers et leur traitement en Afrique : entre régularisation publique et défis pour la stabilité et le développement des Etats » a donné l’occasion aux experts venus de divers horizons de cogiter sur cette thématique à la fois sensible, complexe, actuelle et pertinente. Les participants à ce banquet ont souligné la nécessité d’une réforme inclusive qui prenne en compte les différents acteurs de cette question. Cette rencontre présidée par le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie, Galax Etoga, au nom du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense et président du Conseil d’administration de l’EIFORCES, a permis d’identifier les causes et les dynamiques structurelles qui engendrent les conflits fonciers en Afrique ; d’évaluer les impacts multiformes sur la sécurité, les investissements et la fragmentation sociale et de proposer des solutions permettant d’assurer la stabilité et le développement des Etats.
Selon le commissaire divisionnaire Elie Passo Songbang, chef de centre de recherche et de documentation de l’EIFORCES, par ailleurs coordonnateur dudit colloque, il y a nécessité de la régulation qui prenne en considération les attentes des uns et des autres, les intérêts des populations, des investisseurs, des individus isolés ainsi que ceux de l’Etat. « Nous devons mettre en œuvre un cadre juridique adapté à notre société parce que les premières lois en la matière qui sont appliquées à ce jour datent de 1974. Après plusieurs décennies, les problèmes qui se posent mettent clairement en exergue le c...