Nil : alerte d’inondation autour du fleuve

L’Ethiopie est accusé d’avoir procédé la semaine dernière à un déversement risqué des eaux du barrage de la Renaissance sans coordination avec le Caire et Khartoum, provoquant l’inondation de vastes étendues de terrains au Soudan et menaçant l’Egypte. Le Caire accuse Addis-Abeba de gestion « imprudente et irresponsable » dans l'exploitation de l’ouvrage. Face à la montée des eaux du grand fleuve, l’Egypte a pris des mesures de précaution. Son ministère des Ressources en eau et de l'Irrigation déclare surveiller l'évolution des inondations du Nil cette année et met en garde contre une menace pour les vies humaines. Dans certains départements, les autorités ordonnent l’augmentation du niveau d'alerte, la mise en place de mesures préventives immédiates et l’inspection de toutes les terres riveraines le long du Nil. Dans d’autres localités, les autorités appellent les agriculteurs résidant sur les terres à risque à évacuer la zone.
L’Ethiopie essuie les mêmes accusations avec le Soudan. Le pays avait lancé l’alerte le premier, mettant en garde ses populations aux alentours contre un risque d’inondations. Le ministère soudanais de l'irrigation avait déclaré, il y a une semaine, que quatre jours avant, le niveau d'eau était élevé, les barrages de la région ayant déversé leurs excédents d'eau. Il a exhorté les habitants des provinces alentours à rester vigilants. La Direction générale des affaires de l’eau du Nil au Soudan, elle, a informé que le débit en eau de l’affluent bleu avait dépassé les 750 millions de m3 par jour et que le débit du barrage d’Al-Roseires (au Soudan) était de 670 millions de m3 par jour. A Sennar, le débit a dépassé les 600 millions de m3 et au barrage de Merowe (Nord de khartoum), le débit a dépassé les 700 millions de m3 par jour. Des quantités qui, sel...