Mali : tension autour du carburant

Depuis plusieurs mois, les grandes villes du pays vivent une pénurie aiguë due aux attaques de camions citernes par les djihadistes.

Désormais Bamako, la capitale du Mali, est touchée par la pénurie de carburant qui sévit dans l’arrière-pays depuis septembre dernier. Des djihadistes du Jnim, liés à al-Qaïda, ont entrepris d’empêcher l’importation de ce combustible dans le pays. Le blocus vise les camions citernes, incendiés presque quotidiennement. Ce qui paralyse les activités et pénalise l’économie. Dans la capitale, à Kayes, Ségou, Mopti, Gao, les Maliens peinent à faire le plein. De nombreuses stations - service ont fermé et des files d’attente sont interminables devant les autres, jusque tard dans la nuit. Le pays étant dans un climat d’insécurité du fait des assauts djihadistes, la question du carburant s’impose désormais à l’Etat malien comme un enjeu stratégique majeur. 
Environ 55 % de l’électricité produite au Mali provient de centrales thermiques alimentées en hydrocarbures. Le ralentissement des livraisons accroît donc le risque de délestages prolongés, particulièrement dans les centres urbains. Le ménages et les commerces en souffrent. La chaîne d’approvisionnement du gaz butane, elle aussi exposée, laisse craindre des tensions sur le marché domestique et une possible hausse des prix.
Le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes (CIGCC), réuni le vendredi 3 octobre dernier sous la présidence du Premier ministre, le général de division Abdoulaye Maïga, a placé l’approvisionnement régulier du pays en carburant au cœur des discussions. Il a été décidé de sécuriser les convois, de coordonner les actions avec les transporteurs, de protéger les infrastructures et de renforcer la communication autour...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie