Accord de paix RDC-Rwanda : appel au respect des clauses

Lundi dernier, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’envoyé spécial pour la région des Grands Lacs a pris la parole pour regretter que les Accords de paix qui lient le Rwanda et la République démocratique du Congo, signés en juillet dernier à Washington n’aient pas été respectés. Les deux Etats n’ont pas tenu leurs promesses et du coup, le cessez-le-feu attendu tarde toujours. Plus grave, a souligné Xia Huang, après une brève accalmie, la détérioration de la situation sur le terrain laisse entrevoir une tendance dangereuse qui risque de menacer la stabilité dans la toute la région. Ce d’autant plus que le déplacement des lignes de front vers le Sud-Kivu fait peser le risque d’un embrasement régional, même si des évolutions importantes ont été enregistrées ces derniers mois sur le plan diplomatique. Le fonctionnaire onusien souhaite toutefois que ces avancées diplomatiques ouvrent la voie vers un règlement durable et définitif du conflit dans l’Est de la RDC.
Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir une médiation africaine unifiée afin de traiter avec sérieux des causes profondes et structurelles du conflit qui avait abouti à l’Accord de Washington et à la déclaration de Doha. A cet effet, l’Accord-cadre d’Addis Abeba demeure un outil central. Des affrontements à Uvira, dans le Sud-Kivu, continue de s’aggraver. « C’est ici que se concentrent toutes les tensions transfrontalières entre les différents pays des Grands Lacs, faisant de cette région, un volcan fumant qui pourrait exploser à tout moment », redoute le représentant de la RDC qui a émis des réserves au sujet de la sincérité de l’engagement du Rwanda et de « ses supplétifs de l’AFC/M23 ». De son côté, le Rwanda a indiqué que l’Accord de Washington et la déclaration de Doha repr&ea...