Soudan : des exactions à El-Fasher

Des combattants des Forces de soutien rapide (FSR), la milice paramilitaire qui a fait tomber la ville de El-Fasher le 26 octobre, ont exécuté plusieurs personnes non armées après la prise de la ville soudanaise, bastion de l’armée régulière. El-Fasher restait la dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore au contrôle des paramilitaires dans la guerre contre l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhan au pouvoir. Des vidéos, confirmées par des médias de la place, ont circulé et ont montré des exécutions après la prise de la ville. Cette source affirme que mercredi dernier par exemple, le chef des FSR, le général Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), a reconnu que des violences avaient été commises par ses troupes dans cette ville. De nouvelles images satellitaires et des témoignages de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent la poursuite des massacres ce weekend. MSF dit craindre qu'un « grand nombre de personnes » soient toujours « en grave danger de mort » et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés « d'atteindre des zones plus sûres » comme Tawila, une ville proche. Des milliers de personnes ont fui El-Fasher. Des informations crédibles attestent que les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation « absolument apocalyptique et véritablement terrifiante » sur le terrain. Toutefois, Imran Abdullah, conseiller de la milice paramilitaire, a nié, lors d'un entretien avec la presse lundi, que les combattants du groupe ciblaient des civils. Environ 750 enfants ont fui sans leurs familles. 
Les Forces de soutien...