Humour : Charlotte Ntamack gâte le coin !

Charlotte Ntamack n’est pas du style à dire des choses sur les autres dans leur dos. Elle préfère une scène ouverte, du public, et là elle peut tout déballer, ou tout dénoncer, qu’importe si on part en fumée. L’objectif n’est pas la guerre, mais le rire. Le 10 mars dernier à l’espace culturel Yelam’s situé dans la commune de Treichville à Abidjan, l’humoriste camerounaise a dévoilé sa pièce « Ça gâte ça gâte », mise en scène par Edouard Elvis Bvouma. Ce nouveau spectacle concocté spécialement pour sa participation au MASA 2020, est en réalité l’alliage de deux précédentes créations de l’artiste. A savoir, « Don’t cry, stand up » et « Je suis Charlotte ». Ce One Woman Show se marie bien avec le mois de mars, dédié à la femme. D’ailleurs il devait être initialement présenté le 8 mars, mais pour des raisons d’organisation, Charlotte a dû patienter et s’exprimer mardi dernier. Pas de regrets.
Charlotte Ntamack a décidé en effet de gâter le coin, pour emprunter cette expression typiquement ivoirienne. Des droits de la femme oui elle en parle, mais l’artiste place surtout ses « sœurs » face à leurs responsabilités. Dans un couple, la femme a des devoirs qu’elle compte bien accomplir. Que faire quand son foyer est menacé par « les panthères, les ex-copines, les mères d’enfant et anciens amours, les collègues trop collantes, bref les maîtresses » ? Charlotte a la solution. Il faut se montrer dix fois plus redoutable. 
S’immisçant dans le quotidien à rebondissements des amoureux, l’humoriste soulève au passage des problématiques sérieuses. Les violences physiques ou psychologiques faites aux femmes par les hommes, par les femmes, par les familles et par la société entière sont au centre de son plaidoyer. Mais l’artiste reven...