Le bon exemple

En décidant d’annuler les célébrations publiques des éditions 2020 de la Fête du travail et de la Fête nationale au Cameroun, en raison de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), le président de la République, Paul Biya, a prêché par l’exemple. Sa décision signifie que ce  n’est pas encore le moment de baisser la garde face à ce virus pernicieux. En d’autres termes, il faut persévérer dans l’application des mesures-barrières nécessaires prescrites par le gouvernement. Car depuis l’annonce, le 17 mars 2020, des 10 premiers cas de personnes affectées dans le pays, l’évolution de la situation épidémiologique est plutôt préoccupante. En effet, d’après les informations puisées à bonne source, le Covid-19 se propage progressivement sur l’ensemble du territoire national. Si bien qu’à la date du 22 avril 2020, 1 401 cas ont été recensés, soit 1 183 dans la région du Centre (l’épicentre de la maladie), 418 dans le Littoral, 73 à l’Ouest, 14 dans le Sud-Ouest, cinq dans le Sud, trois dans l’Adamaoua, trois à l’Est, un dans le Nord et un dans le Nord-Ouest. Au total, c’est neuf régions sur 10 qui sont ainsi déjà touchées. Seule la région de l’Extrême-Nord est encore épargnée jusqu’ici matin. En outre, on a enregistré 355 personnes guéries et 43 décès.

 En réalité, les chiffres disponibles sur le nombre de personnes contaminées ne sont que des estimations, compte tenu des difficultés réelles à collecter toutes les données de terrain, surtout en l’absence pour le moment d’un test massif réalisé sur l’ensemble des dix régions.                                                                                                                                                

C’est dire que le chef de l’Etat a pris la pleine mesure de la gravité de la situation au moment où la courbe du nombre de malades est encore ascendante, couplée à l’expansion géographique de la pandémie. Pour toutes ces raisons, Paul Biya que l’on sait soucieux du bien-être être de ses concitoyens et à qui incombe la responsabilité première de protéger leur santé, ne pouvait qu’éviter que les deux fêtes indiquées plus haut provoquent des rassemblements populaires inopportuns parce que susceptibles d’entra&ic...