Fête du travail : les affaires en chute libre

Dans un atelier de couture visité hier au quartier Anguissa, les invendus du 8 mars ornent encore les mûrs du local ainsi que d’autres tenues. Pas de nouvelles commandes pour la fête du travail, sinon quelques uniformes de certaines clientes. Pour Adèle Melingui, propriétaire de l’atelier, c’est bien dérisoire. A cette même période l’année dernière, elle croulait sous le poids des commandes qui se chiffraient en centaines. «J’ai fait un bénéfice de près d’un million de F», se souvient-t-elle. C’est le même scénario chez Abdou Serigne au quartier Nkolndongo. Le couturier explique néanmoins qu’une vingtaine d’employés d’une entreprise de la place a passé une commande mais, c’est bien loin du compte habituel. « La recette ne sera pas conséquente», regrette-il. De plus, même si des commandes ont été effectuées, les clients ne paraissent pas pressés de venir retirer leur tenue.
Chez les sérigraphes et infographes, le marché est aussi en chute libre à cause de l’annulation des manifestations publiques liées à la fête. Dans son atelier au quartier Mvog-Mbi, Thierry Serges Abessolo se tourne les pouces. Il nous apprend qu’avec la pandémie qui sévit en ce moment, l’activité était même déjà au ralenti. Son patron, qui se doutait de l’annulation de la célébration de la fête du travail, ne vient pas travailler depuis quelques jours. Les commandes effectuées par certaines entreprises ont été annulées. «Heureusement qu’on n’avait pas commencé ce travail », explique-t-il. Ailleurs l’on apprend que certains sérigraphes travaillent effectivement sur des commandes passées par certaines administrations même si ce n’est pas en très grande quantité comme d’habitude. Les restaurants et autres services traiteurs ne sont pas en reste. Toutes les réservations o...