Livre : rétrospective politique au Cameroun

Dès l’introduction, André Mbeng souligne l’importance tout autant que la délicatesse de cet exercice qu’il s’est chargé d’appliquer : rédiger un ouvrage autour du jeu politique au Cameroun. Ce domaine, l’auteur reconnaît d’emblée qu’il a déjà été bien exploité au fil des années par d’autres rédacteurs, mais il se décide à apporter « plusieurs détails importants non encore élucidés », dit-il, pour permettre « d’avoir la connaissance la plus complète possible sur la situation qu’a traversée le Cameroun en 2018-2019, pour en tirer des leçons, afin d’améliorer l’avenir du jeu politique camerounais comme le souhaite ce livre ». D’après lui, son œuvre intitulée « Tribalisme, idéologie et jeu politique au Cameroun de 1951 à 2018 », se donne le devoir de mettre en lumière ce qu’il caractérise de fléaux obstruant la lutte contre la corruption et le népotisme sur le territoire national. Il classe le tribalisme et l’extrémisme religieux en première position de ces phénomènes qui, de son avis, promeuvent la suprématie des cultures. 
Le travail d’André Mbeng se concentre sur ce malaise tribal qui s’insère dans la vie politique, et qui à long terme brouille les cartes. En trois chapitres, ce livre de 228 pages publié en 2019 aux Editions L’Harmattan (Collection « Points de vue »), présente 67 ans de quête de pouvoir, où les principaux enjeux sont comprimés par des rivalités entre tribus. Son premier chapitre, « Les tensions et “guerres” tribales suscitées par la dévolution du pouvoir au Cameroun depuis 1951 », trace l’historique de son propos. L’auteur offre également des pistes de solutions, en espérant que l’urgence de réduire ces tensions soit analysée avec sérieux. Il évoque pour ce fait les ...