Ressaisissons-nous !
- Par Rousseau-Joel
- 03 nov. 2020 10:12
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Dans l’esprit de la majorité de nos compatriotes, la pandémie causée par le nouveau coronavirus (Covid-19) a été vaincue au Cameroun. D’où le relâchement observé depuis plusieurs mois dans le respect des gestes-barrières dans les lieux publics : marchés, bars, transports en commun, rues, établissements scolaires, etc. Les mesures de restriction édictées par le gouvernement et l’OMS pour barrer la voie au virus, au nombre desquelles le port obligatoire et systématique du masque quand on sort, la distanciation physique qui impose qu’on se tienne à au moins un mètre de toute personne, le lavage des mains avec de l’eau coulante et du savon, la désinfection des mains avec un gel hydro-alcoolique, l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes, sont de moins en moins respectés. Et ce n’est qu’un euphémisme. Car à vrai dire, à voir l’ambiance endiablée qui règne dans les bistrots, ceux qui s’en souviennent se comptent sur les doigts de la main. Même la limitation des effectifs à 50 par salle de classe est loin d’être observée avec rigueur dans les établissements scolaires et universitaires. Cette inconscience et cette insouciance sont à condamner dans la mesure où l’agent infectieux à l’origine de l’actuelle pandémie quasi planétaire circule toujours au Cameroun. Faut-il rappeler que ce virus pernicieux qui a déjà causé la mort d’1,2 million de personnes à travers le monde peut frapper n’importe qui ? Peu importe votre âge, votre sexe ou votre classe sociale. D’ailleurs, ces dernières semaines au Cameroun, de nombreux cas ont encore été enregistrés. Ce qui prouve à suffisance que la chaîne des contaminations est loin d’être brisée. Il faut donc redoubler de vigilance parce que le virus rôde toujours. Les risques qu’il y a à croiser sa route sont d’autant plus élevés aujourd’hui que les élèves et les étudiants ont repris les cours. En outre, les vols internationaux ont recommencé. Ce qui multiplie davantage les possibilités de contacts avec une personne infectée si les mesures visant à endiguer la propagation du virus sont foulées aux pieds. N’oublions pas à ce propos que c’est par la voie des aéroports que le nouveau coronavirus a fait son entrée au Cameroun au premier trimestre dernier. Même s’il est avéré que, globalem...
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