Ngong: un cadeau de la terre

 Cette localité située sur la nationale N°1, regorge de potentialités agricoles qui font d’elle, une des principales plateformes commerciales de la région du Nord.

Ngong, le chef-lieu de l’arrondissement de Tchéboa, est une localité établie à un endroit stratégique. Située sur la route nationale N°1, entre les chefs-lieux de la région de l’Adamaoua et du Nord, Ngong est connue par tous ceux qui font ce trajet. D’ailleurs, certains n’hésitent pas à y faire une escale technique, pour se ravitailler, en denrées alimentaires.  Lorsque vous foulez le sol de la ville de Ngong pour la première fois un lundi, vous êtes frappé, par une foule immense. En effet, le lundi est le jour du marché hebdomadaire. La particularité de ce marché est qu’il regorge d’une grande variété de céréales, produits-phares de cette partie du pays. Ici, l’on rencontre le maïs, le mil, le fonio, le haricot, le soja, etc. Cependant, un oléagineux a pris le dessus sur les autres céréales dans cette place. Il s’agit de l’arachide, qui est abondamment commercialisé. D’ailleurs, cette localité est réputée pour disposer du plus grand marché d’arachides de tout le septentrion. A Ngong, la commercialisation des arachides a « fabriqué » de nombreux  millionnaires. Beaucoup de commerçants se sont spécialisés dans cette spéculation. Une option qui a permis à la ville de se développer rapidement. La preuve : des immeubles sortent de terre à Ngong, tout comme certaines maisons de luxe. On ne se croirait pas dans un chef-lieu d’arrondissement.
La métamorphose observée est attribuée au dynamisme des populations. Réputée être cosmopolite, la localité est forte de ses principales composantes sociologiques : les Bata, les Peulh, les Namdji, les Guidar, les Daba, les Tupuri, les Massa, les Mada, les Mafa, les Moundang, les Guiziga, les Fali, les arabes, les Kotoko, les Lamé, les Haoussa, les bamiléké, les Dourou, les Lélé et les Gra. Mais on y retrouve également des communautés venues des pays voisins, tels que le Tchad, la Centrafrique, le Nigéria, etc. A l’image de notre pays, la localité de Ngong est un Cameroun en miniature. Ici, la liberté de culte est une réalité. Le christianisme, le protestantisme, l’animisme et autres croyances, se côtoient allégrement. Cependant, tout comme les autres localités où vivent agriculteurs et éleveurs, des conflits agropastoraux sont signalisés çà et là. L’autorité administrative se déploie quotidiennement, pour ramener la paix entre les différents villages qui peuplent l’arrondissement de Tchéboa. Mais depuis quelques semaines, cette unité administrative fait face à une résurgence du phénomène d’enlèvements de personnes, contre rançons.
 

Trois questions  à… Ngatoko Bouba, adjoint d’arrondissement

« L’économie locale se porte bien »

Quelle est la situation économique de l’arrondissement de Tcheboa ?
En dépit de certains soubresauts liés aux problèmes de sécurité ambiante que nous vivons actuellement, l’arrondissement de Tcheboa se porte relativement bien. Les populations vaquent normalement à leurs occupations, et la paix règne sur l’étendue du territoire.  Nous sommes dans une zone essentiellement cosmopolite. Ces populations vivent en partie de l’agriculture, de l’élevage et du petit commerce. La réputation de Tcheboa en tant que vivier agricole, est due au dynamisme de ses populations. Le grand marché de Ngong, où se déroule une intense activité commerciale, donne une place de choix aux arachides. Cette denrée est d’ailleurs présente sur le marché en cette période, compte tenu de l’importance que les populations de Tcheboa donnent à cette spéculation. De manière générale, l’économie se porte bien dans cette unité administrative.
L’on parle ces derniers jours des prises d’otages contre rançons…
Comme la plupart des unités administratives situ&eacut...

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