Highway : amour et liberté en hauteur
- Par Josiane Matia
- 27 avril 2021 14:00
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Le film de l’Indien Imtiaz Ali, qui traite du Syndrome de Stockholm, invite surtout à une redécouverte de soi.
Veera Triparthy veut respirer. Empêtrée dans les préparatifs de son mariage à gros budget. Alors un soir, elle réussit à convaincre son fiancé d’aller vers les hauteurs de la ville, « just to breathe ». Mais les deux jeunes gens se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment puisqu’ils arrivent pile poil lors du braquage d’une station-service. Et Veera est enlevée par Mahabir et ses comparses pour obtenir une rançon. Le pitch de « Highway » pose les bases d’un film sur le kidnapping d’une jeune fille, mais c’est un étrange sentiment de liberté qui s’en échappe. Même si le thème du syndrome de Stockholm qui y est abordé peut être dérangeant. Dans la vraie vie, les kidnappeurs qui se prennent de compassion pour leur otage ne sont pas légion. Certaines scènes semblent invraisemblables comme ce moment où Veera tient insolemment tête à Mahabir qui, quelques heures avant se montrait violent avec elle. Dans la réalité, ça lui vaudrait presque une autre raclée.
Au final, le réalisateur Imtiaz Ali montre dans « Highway » le cheminement d’une fille de riche vers une jeune femme indépendante capable de se libérer du carcan social. Une soif de liberté dont elle n’avait pas conscience jusqu’alors. Et c’est le vrai tour de force de ce film, véritable coup de cœur malgré ses défauts. On n’est clairement pas dans un Bollywood classique avec plein de couleurs, de courses dans les champs, une fin mielleuse et une histoire d’amour convenue. Non l’histoire de Veera et Mahabir est bien plus subtile entre deux êtres cassés par la vie et qui se trouvent sans même s’en rendre compte. Imtiaz Ali arrive à nous faire croire à une rencontre improbable en évoquant en fond et de façon subtile grâce à des flashbacks, l’inceste et la prostitution forcée que subissent ces deux personnages dans leur enfance. L’autre point positif de « Highway » c’est l’amour qui tran...
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