« Il faut aussi s’assurer de la compétence des nationaux »
- Par Aïcha NSANGOU N.
- 28 avril 2021 12:28
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Jeanine Ngo’o Eba, directeur de la régulation de la main d’œuvre au Minefop.
Comment peut-on apprécier la présence de la main-d’œuvre locale sur les projets d’investissements publics et privés ?
Le ministre de l’Emploi l’a dit dernièrement au cours d’un conseil de cabinet, de nombreux projets d’investissements publics et privés ont un nombre impressionnant de travailleurs de nationalité étrangère, dont la plupart travaillent en marge de la réglementation en vigueur. Cet arrêté vient à point nommé pour recadrer les modalités d’attribution du visa en permettant aux Camerounais de pouvoir s’insérer dans ces entreprises tout en préservant les intérêts des étrangers. On ne peut pas avoir de données chiffrées en termes de présence des Camerounais parce que ce que nous ne stigmatisons pas. Dernièrement à Douala, sur 30 entreprises contrôlées, on a trouvé 260 travailleurs de nationalité étrangère en situation irrégulière, donc qui travaillent sans l’autorisation du Minefop. Cet arrêté vise non pas à faire partir ces travailleurs étrangers du Cameroun, mais à mieux recadrer leurs activités afin que le Minefop s’accorde avec les entreprises sur les postes essentiels qui doivent être occupés par les étrangers pour protéger leurs intérêts, assurer leur productivité selon leurs normes et les postes pour lesquels ils peuvent contribuer, aux côtés du gouvernement, à l’insertion des nationaux.
C’est une bonne chose de savoir que le gouvernement se bat ainsi pour l’insertion de la main d’œuvre locale, mais est-elle toujours qualifiée pour ces postes ?
C’est justement parce que le ministre est conscient du fait qu’il faille s’assurer de la compétence des travailleurs nationaux qu’il a prévu cet arrêté. Ça veut dire qu’on évalue la situation au poste de travail. En fonction du mandat de l’expatrié, on s’assure que les tâches ou les compétences requises à ce poste ne peuvent pas être trouvées chez un national. Maintenant, si on ne peut pas les trouver chez un Camerounais, on s’organise pour soit le former au sein d’une structure professionnelle, soit par l’apprentissage au sein de l’entreprise. Dernièrement le Premier ministre, chef du gouvernement a prescrit la poursuite du maillage territorial des centres de formations professionnelles, une meilleure sen...
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