Un chantier mouvementé

Entre attaques terroristes, démobilisation de l’entreprise et aléas climatiques, ce projet a connu plusieurs rebondissements.

Après les attaques de 2018 sur le chantier de construction de l’axe Babadjou-Bamenda, rien n’a plus été pareil. Sogea-Satom, entreprise adjudicataire du marché a arrêté les travaux le 22 août 2018. Le taux d’exécution était alors de 14%. Elle a demandé que soit reconnu le cas de force majeur car ne pouvant plus mobiliser ses équipements, ses ressources humaines dans une zone en insécurité. Requête rejetée par le maître d’ouvrage, car ceci aurait conduit le gouvernement à payer des indemnités importantes sans contrepartie des travaux. Des négociations vont donc être engagées entre les différentes parties, notamment l’entreprise et le bailleur de fonds. Négociations qui ont abouti à une réorganisation des travaux. Le lot initial de près de 52 km confié à Sogea-Satom est alors scindé en quatre lots. Babadjou-Matadzem (17 km), Matadzem-Welcome to Bamenda (18,5 km), le contournement de Bamenda (4 km) et enfin la traversée urbaine de Bamenda. C’est au partenaire technique initial, Sogea satom que va être confié la section située hors du Nord-Ouest (Babadjou-Matadzem), avec l’aval du partenaire financier. Celle-ci va très vite se mobiliser. En attendant, les tractations se poursuivent pour trouver les entreprises à mobiliser sur les autres lots. Avec l’accompagnement de la Banque mondiale, des entreprises locales, jouissant de références solides en matière de construction routière de cette envergure seront alors mobilisées. Il s’agit de Buns, Bofas et Edge. Ces structures ont d’ailleurs reçu l’autorisation d’engager des actions préliminaires. 
8 janvier 2021, nouvelle attaque terroriste. Sogea-Satom se démobilise une fois encore. « Quand l’entreprise a choisi de ne plus se mobiliser, elle nous a quand même servi une réclamation de 4,855 milliards de F que nous avons entrepris de discuter parce qu’il faut reconnaître que ses équipements ont effectivement été attaqués. Ces réclamations ont été examinées en relation avec le partenaire et la somme de 1,5 milliard de F lui a déjà été servie. Elle conteste toujours ce montant. D’ailleurs, nous sommes toujours en négociations », explique Emmanuel Nga...

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