Littérature : si Mongo Beti nous était conté…

Romancier réputé, essayiste engagé, enseignant, libraire et éditeur. Voilà quelques facettes de Mongo Beti, écrivain camerounais disparu il y a bientôt 20 ans (il est décédé le 8 octobre 2001), abordées au cours d’un colloque international récemment organisé à Yaoundé. Contexte sanitaire oblige, l’événement qui s’est déroulé du 29 au 31 juillet dernier en présentiel comme en ligne depuis l’Université catholique d’Afrique centrale campus d’Ekounou, a convoqué de nombreux hommes de lettres et universitaires africains, originaires ou installés dans des pays comme le Canada, la Côte d’Ivoire, les Etats-Unis, la France, le Gabon, la Grande-Bretagne ou la Suisse. Tous étaient curieux de se plonger dans la vie du féru de littérature, mais surtout dans sa pensée avant-gardiste. Sous le thème : « Mongo Beti : le témoignage actuel de la “ réserve révolutionnaire ” », ce colloque international mené par La Sambe (Société des amis de Mongo Beti) et la Librairie des Peuples noirs, a rappelé à tous, le côté visionnaire de l’homme au centre des débats. 
Dès l’entame des travaux, le portrait de l’artiste passé au scanner de la réflexion a été dressé par le Pr. Ambroise Kom, coordonnateur de la rencontre. Dans son propos coiffé par l’intitulé : « Mongo Beti tel qu’en lui-même : portrait d’un loup solitaire », ce spécialiste des littératures africaines a ressorti les aspects de l’écrivain de regrettée mémoire, en soulignant que ce dernier a toujours ouvert les yeux sur tous les maux de la société qu’il s’agisse de son époque ou de celle contemporaine. Corruption, tribalisme, entre autres, ont fait l’objet de sa plume acérée. Le Pr. Ambroise Kom le décrit alors à la fois comme un « esprit frondeur, un éducateur » parmi tant de rôles que son génie créateur lui a conférés. 
Le volet d’auteur « militant pour l...