Electricité dans le Septentrion : le rationnement de retour

Depuis dimanche dernier, plusieurs quartiers de la ville de Garoua et ses environs ont renoué avec les coupures de courant électrique. En attendant la mise à disposition d’un calendrier de rationnement en énergie électrique, l’entreprise distributrice, Eneo Cameroon a publié le 26 septembre dernier un communiqué dans lequel elle parle de « service électrique tendu dans le Réseau interconnecté Nord (RIN) ». Dans cette communication, l’entreprise donne les causes de cette situation. « Le niveau des apports en eau observé sur la retenue d’eau du barrage de Lagdo depuis le début des crues est particulièrement bas, traduisant une hydraulicité historiquement faible sur le bassin, pire que celle enregistrée l’année dernière », peut-on lire dans le communiqué disponible sur le site Internet de l’entreprise. Une situation qui limite aussitôt la production de la centrale hydroélectrique de Lagdo. 
Toutefois, la faible pluviométrie n’est pas la seule raison avancée. Les responsables d’Eneo évoquent également les difficultés dans l’approvisionnement en combustibles pour faire fonctionner les centrales thermiques de Djamboutou à Garoua, Ngaounderé, Maroua. En clair, il manque le carburant pour faire tourner les groupes électrogènes dont certains sont partis spécialement de Yaoundé pour renforcer la capacité de production de l’énergie électrique dans le Septentrion. C’est ce qu’a d’ailleurs confirmé lundi dernier, Hilaire Anthony Evina, directeur régional d’Eneo pour le Nord, l’Adamaoua et l’Extrême-Nord, joint par CT. Le responsable évoque les tensions de trésorerie auxquelles fait face Eneo, confrontée par ailleurs « aux impayés accumulés de certaines grandes entreprises publiques, ainsi qu’au non-paiement du milliard de F hebdomadaire de l’Etat, habituellement destiné à couvrir les dépenses courantes », précise le communiqué. Néanmoins, l’opérateur rassure qu...