CAN totale

Après l’instauration d’un pass sanitaire pour la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies 2021, ce qu’on a vu hier dès les premières heures de la matinée au stade d’Olembe est tout simplement sensationnel. Non, ce ne sont pas les restrictions et exigences dues au contexte sanitaire - dont le vaccin - qui allaient gâcher la fête. Les files interminables à l’entrée du stade flambant neuf dès 9h, sont un signe qui ne trompe pas. « La CAN sera sucrée », comme les Camerounais aiment à le répéter depuis plusieurs jours. Et ils ne se sont pas contentés de le dire sur les réseaux sociaux. Ils ont investi les boutiques de vente de maillots, enrichi les petits vendeurs de drapeaux, vuvuzelas et autres gadgets aux couleurs nationales. Ils ont couru faire leur vaccination anti-Covid-19, puis leur test. Après, il ne restait plus qu’à aller à la découverte du joyau dont tout le pays parle depuis des mois, voire des années. On les croyait hésitants, voire sceptiques devant la vaccination contre le coronavirus. Mais on voit bien comment une cause nationale est capable de balayer une incertitude aussi forte et pousser tout un peuple. 
De toute façon, le Cameroun a clairement donné hier une idée de ce qu’il entend faire de la 33e Coupe d’Afrique des Nations, ouverte au stade d’Olembe : l’une des plus belles, jamais organisée jusqu’ici. Après les infrastructures de haut niveau, c’est le grand défi, rappelé il y a une dizaine de jours par le président de la République lui-même dans son message à la Nation. Et l’on peut dire que cette première journée a envoyé un signal fort. Si fort que Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football en avait la voix chevrotante d’émotion, au moment de prendre la parole avant le coup d’envoi. Mais comment ne pas avoir de frissons dans cette magnifique enceinte remplie aux trois quarts, par un public heureux et bruyant, lui-même émerveillé et avide d’entrer dans l’histoire ? Comment rester de marbre devant cette ambiance de carnaval ? 
Evidemment, la présence remarquée du président de la République du Cameroun a apporté ce mélange de solennité et de popularité qui fait la touche camerounaise. En prononçant la déclaration d’ouverture, Paul Biya, le grand artisan de cette organisation a donné le coup d’envoi d’un rendez-vous qu’il avait pris, préparé, et tenu ce 9 janvier, aux côtés de son épouse. Chantal Biya, toujours aussi rayonnante, toujours aussi vraie, a, elle aussi rehaussé cette fête qui avait tout pour être belle. 
C’est donc parti pour un mois de fiesta footballistique dans l’une des meilleures enseignes africaines de la discipline. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses ont plutôt bien démarré. Depuis le début de ce week-end en effet, la fièvre de la CAN a atteint des pics de température très élevés, au moment où le gros des hôtes venus vivre cette CAN en leurs qualités respectives de footba...