Fonds de garantie pour jeunes entrepreneurs : un instrument prometteur
- Par Rousseau-Joel
- 16 févr. 2022 11:21
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Dans le processus de transformation structurelle de l’économie camerounaise, s’il y a un acteur à prendre absolument en compte, c’est bien les Petites et moyennes entreprises (Pme). Elles représentent en effet un peu plus de 97% des entreprises au Cameroun, à travers les très petites entreprises, les petites entreprises et les moyennes entreprises. En outre, les Pme génèrent 35 % du Produit intérieur brut et pourvoient 70 % des emplois du pays. Il est donc tout à fait logique de vouloir créer un environnement plus propice à l’éclosion et au développement de ces unités de production, afin de booster leur contribution à la création des richesses et des emplois, une fois que leur énorme potentiel aura été libéré.
L’atteinte de cet objectif passe cependant par la levée de plusieurs obstacles, parmi lesquels les problèmes de financement des Pme, c’est-à-dire d’accès au crédit pour faire démarrer et soutenir l’essor de leurs activités. Le gouvernement a déjà mis en œuvre une mesure-phare pour y remédier, en créant il y a quelques années, la BC-PME. Cet établissement financier spécialisé fait un travail appréciable puisque, selon la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, il a accordé en 2020 des crédits aux PME pour un montant de 8,8 milliards de F, contre 6,7 milliards en 2019, soit une hausse de 31%. Mais, force est de reconnaître que l’épineuse équation du financement n’est pour autant pas résolue à ce jour, en vue du renforcement des capacités productives de ces entreprises vulnérables. De fait, si le chef de l’Etat, Paul Biya, en a reparlé, comme c’était le cas dans son récent message à la Jeunesse, c’est parce que les difficultés d’obtention des prêts par les Pme demeurent. Evoquant la nécessité d’encourager l’esprit entrepreneurial des jeunes, Paul Biya n’est pas passé par quatre chemins pour déclarer qu’il faut les aider à obtenir les capitaux indispensables, car « …le principal handicap a toujours été l’accès des Pme aux financements les plus courants ». Les observateurs avisés constatent que les banques classiques, en dépit d’une situation de surliquidité, s’engagent peu, à moyen et à long termes, pour ce qui est du financement de cette catégorie d’entreprises. Les crédits à moyen et à long termes représentant à peine le tiers des crédits globaux à l’économie et ceux à long terme uniquement, moins de 5%. Au Cameroun, la plus grosse part du crédit bancaire est ainsi attribuée aux grandes entreprises qui représentent pourtant moins de 1% de l’ensemble des sociétés du pays.
Selon les experts, la frilosité des banquiers s’explique en partie par le fait que plusieurs porteurs de projets ...
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