Alternatives à la farine de blé : des solutions locales existent

Marie Roger Edima, promotrice d’une coopérative spécialisée dans la transformation du manioc et autres produits en farine, projette d’organiser, au cours de la semaine du 8 mars, un atelier à l’intention des femmes de l’arrondissement de Yaoundé IV. Elle compte ainsi partager avec elles les recettes des produits issus de la farine du manioc, de la banane-plantain, de la patate, etc. L’objectif, dit-elle, est de montrer à ses sœurs « qu’on peut ne pas dépendre de la farine de blé, et avoir sur nos tables des produits de qualité fait à base d’autres spéculations », explique-t-elle. C’est que, l’initiative qu’entend mener Marie Roger Edima s’inscrit véritablement dans l’air du temps. En ce sens qu’elle vient démontrer que l’on peut se passer du diktat imposé par la flambée des cours de la farine de blé à l’international avec ses répercussions sur les prix du pain au Cameroun. Aimée Tsimi, autre promotrice de coopérative, est du même avis. « La farine de manioc et les autres produits peuvent servir de substituts à la farine de blé. Il est véritablement temps que nous consommions camerounais. Le manioc est d’ailleurs l’un des produits les plus consommés en Afrique. Ce qui suppose que si nous produisons du pain à partir de ce produit, cela va sortir beaucoup de femmes de la précarité. Nous souhaitons que l’Etat s’investisse beaucoup plus dans l’accompagnement des initiatives qui vont dans ce sens », affirme-t-elle.
Outre la farine de manioc, les produits issus de la transformation de la patate, de la banane-plantain, etc. peuvent aussi permettre de se passer de la farine de blé. D’autres responsables des coopératives spécialisées dans la transformation de ces produits sont péremptoires. C’est le cas de Martial Peka. Agriculteur, il transforme également des pr...