Impact socio-économique du Covid-19 : la résilience, toujours

Les résultats de la phase 2 de l’évaluation des effets socioéconomiques du Coronavirus au Cameroun réalisée par l’Institut national de la statistique (INS) avec l’appui de la Banque mondiale viennent d’être publiés. L’enquête a été réalisée auprès des entreprises et des ménages au cours des mois de juin et juillet 2021. Il était globalement question de mieux mesurer l’ampleur de l’impact de la pandémie du Covid-19 sur les entreprises ainsi que les mesures d’adaptation qu’elles ont mises en place face à ce phénomène. Mais aussi d’analyser le niveau de connaissance et le comportement de la population vis-à-vis de la pandémie, d’en évaluer l’impact sur l’emploi et sur les revenus, entre autres.

Impact sur les entreprises
Après cette étude, il ressort que le Covid-19 continue d’impacter les entreprises camerounaises. En effet, de nombreuses entreprises ont fait face à des difficultés d’approvisionnement en intrants avec pour conséquence une baisse de leur production et par là des ventes. Dans les détails, peu d’entreprises ont été en cessation définitive d’activité du fait du Covid-19. Par contre, il y a eu une baisse du niveau d’activité. Près de huit entreprises sur dix déclarent une baisse du niveau des ventes en 2021 comparativement à 2020. Les branches d’activité les plus impactées sont la sylviculture et l’exploitation forestière (85,7%), l’industrie agroalimentaire (87,5%) et les autres industries manufacturières (80,6%). D’après le rapport, l’accès au financement demeure la principale difficulté rencontrée par les entreprises. 45,7% et 34,7% des chefs d'entreprises ont énuméré, respectivement le manque de garantie et les taux d'intérêt trop élevés comme principaux obstacles de l’accès au financement lors de la deuxième évaluation, peut-on lire dans le rapport.

Impact sur les ménages
S’agissant des ménages, la collecte des données a été faite sur un échantillon de 1861 ménages. On retient que la majorité des chefs de ménage interrogés sont au courant de l’existence de la pandémie. Le pourcentage de ceux d’entre eux qui pensent que c’est une maladie dangereuse est passé de 80% à l’évaluation faite en février à 90% en juillet. Près de deux chefs de ménage sur 10 se disent non satisfaits des mesures prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie. Ils évoquent surtout l’absence d'assistance financière. Le pourcentage de chefs de ménage sans emploi au moment de l’enquête alors qu’ils en avaient avant la pandémie est passée de 3,8% au mois de février à 2,5% en juillet 2021. La principale raison de cette perte d’emploi étant directement liée au Covid-19. Néanmoins, 1,3% de ceux qui ont perdu leur emploi au cours de cette période auraient réussi à s’insérer à nouveau sur le marché de l’emploi. Il est aussi ressorti de cette e...