Exposition : l’héritage linguistique en valeur

Des livres pour enfants écrits en batanga, yemba, pidjin, tupuri, ghomala ou encore en duala, bulu et bassa. Le ministère des Arts et de la Culture (Minac) a joué hier les prolongations de la 23e édition de la Journée internationale des langues maternelles commémorée lundi dernier. En effet, l’esplanade du Musée national à Yaoundé a pris des allures d’un salon du livre, le temps de valoriser et de vulgariser les près de 265 langues que compte le Cameroun. Pour la circonstance, les amoureux de cet héritage linguistique n’ont pas boudé leur plaisir. Avec en prime, Jacques Blaise Nkene, secrétaire général du Minac. Au nom du ministre, le SG du Minac a été entretenu sur les mécanismes mis en place pour maintenir ces langues maternelles en voie d’extinction, à en croire Herman Nyetam Nyetam, chef service des langues maternelles et nationales au Minac. D’après lui, elles se perdent dans ce grand rendez-vous du donner et du recevoir qu’est la mondialisation. Il est donc plus qu’urgent d’adresser les problématiques liées à leur conservation dans un monde sans cesse en mutation. Pourtant, elles sont comme les remparts des identités d’un peuple qui a le devoir de les préserver et de les transmettre à des générations futures. « La notion de langue est non seulement linguistique, mais appelle aussi à un ensemble de contenus qui sont propres à la culture. Il ne s’agit pas exclusivement de l’alphabétisation, mais d’appeler les éléments et les biens culturels qui sont propres à notre patrimoine », a indiqué Herman Nyetam Nyetam.
A cette exposition, trois grands axes ont été mis en exergue. Le premier lié aux politiques, avait pour but de montrer les mesures mises en place par l’Etat, le deuxième axe s’est quant à lui appesanti sur ce qui est fait entre le gouvernement et ses partenaires p...