« Nous plaidons pour le recasement »

Vous êtes l’un des déguerpis de la zone d’Essengue. Votre accompagnement social tel qu’annoncé par le Pad est-il assuré?
Je n’ai pas perçu d’accompagnement social du Pad. J’avais pourtant été recensé parmi les 249 bénéficiaires dudit accompagnement. Nous avions été invités dans les services du gouverneur du Littoral. On nous avait dit que cet argent était disponible. Il y a un de nos frères qui est allé signer au moins huit papiers. Au niveau financier, on lui a dit que la somme à percevoir est de 400 000 F, même s’il s’agissait d’une villa qu’on a cassée. Notre frère a désisté et c’est ainsi que tout le monde a été découragé, et nous avons refusé de prendre cet argent.
Qu’en est-il de votre recasement ?
Pour le moment nous n’avons aucune proposition de recasement. Il n’y a que de fausses alertes qui circulent, nous demandant d’aller chez le gouverneur. Le gouverneur a déjà renvoyé les gens chez le préfet. Le préfet à son tour les a renvoyés au Pad et ce dernier nous a demandé d’aller chez le roi, chef supérieur du canton Bell. C’est ainsi qu’on nous maltraite au quotidien. J’ai déjà recensé près de 1.500 personnes qui ont perdu leurs maisons. Le chef supérieur dit qu’on ne devrait pas maltraiter les gens ainsi, et qu’il ne sait pas pourquoi on renvoie les 18.000 âmes vers lui. Il a dit que c’est son village et il ne peut pas l’abandonner. Il a porté plainte contre le Dg du Pad et son adjoint. On devait attendre la sentence du 11 avril. Mais le Pad a engagé les casses à Essengue avant. Au niveau de la chefferie, on relève que les correspondances n’aboutissent à rien. Au niveau de l’Etat, certains pensent que le roi fait le bras de fer, alors qu’il est entre le marteau et l’enclume car la population a le regard tourné vers lui.
Comment vous logez-vous en attendant un é...