« L’Etat fait beaucoup d’efforts »

Jocelyne Lucie Ndjiki, directeur de la mobilisation des ressources en eau au ministère de l’Eau et de l’Energie.

Les problèmes d’accès à l’eau sont de plus en plus criards ces derniers mois. Qu’est-ce qui fait globalement problème ? 
Il faut déjà savoir qu'au Cameroun, l’offre en eau potable est encore inférieure à la demande. Cela veut dire que les ouvrages actuels de mobilisation et de distribution d'eau ne réussissent pas encore à contenter tous les Camerounais. Mais il y a des périodes qui sont un peu plus difficiles, notamment la période d'étiage. C'est la période de l'année, où les eaux atteignent leur niveau le plus bas dans les cours d'eau. Et donc, à ce moment-là, il est difficile de mobiliser les quantités habituelles. C’est cela qui va expliquer la difficulté à mobiliser autant d’eau et le rationnement qui est fait quand-même pour que chacun ait une quantité qui lui permette de vaquer aux différents usages.  
 De nombreux projets ont été lancés en vue d’améliorer l’approvisionnement en eau des populations. Où en est-on à ce jour ? 
Plusieurs projets sont justement en cours de réalisation. Nous pouvons citer le Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et de ses environs (Paepys), à partir du fleuve Sanaga. Ce projet vise à terme à apporter 300 000 m3 d’eau supplémentaires à la ville de Yaoundé, extensible à 4 00 000 m3. Il est en cours de réalisation avec un taux d'exécution de plus de 75% et si les choses se passent bien, à la fin de l’année 2022, le projet pourra arriver à son terme. 
Quid des autres localités du pays ? 
 Il y a des projets dans d’autres grandes villes, notamment Bafoussam, Bamenda, Ebolowa, Sangmélima et Kribi avec la coopération chinoise mais aussi avec l’Agence française de développement. Et même les villes d’Edéa, Bertoua et Ngaoundéré par exemple. Un accent est mis sur ces grandes villes pour renforcer l'approvisionnement en eau potable. Maintenant, il y a aussi des projets qui sont dirigés vers des villes un peu moins grandes. Nous avons par exemple le Projet 56 centres qui a touché justement 56 villes pour renforcer l'approvisionnement en eau potable. Et en perspective, il y a un projet similaire au Paepys pour la ville de Douala,  de même envergure, c’est-à-dire  300 000 m3 à 400 000m3 d’eau à apporter aux populations de la capitale économique. Toujours avec la coopération chinoise, il y a encore d’autres villes qui seront touchées comme Garoua, Maroua, Garoua-Boulai, Yabassi et Dschang. On compte encore plusieurs autres projets en cours d'instruction au niveau de la Camwater pour les villes. 
Jusqu’ici, vous ne parlez que des villes. Est-ce à dire que les villages sont à l’abandon ?
Pour le milieu rural, les fonds de la décentralisation ...

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