Hausse des prix des denrées alimentaires : on s’adapte

Une liste à la main, Marthe T., une ménagère parcourt les allées du marché Mvog-Mbi à Yaoundé, à la recherche des produits alimentaires qui constituent son menu de la semaine. Malheureusement, elle se retrouve confrontée à une difficulté majeure, la plupart des vivres sont vendus plus chers que ce qu’elle avait prévu. Cette tendance haussière qui perdure depuis quelques semaines au Cameroun et à travers le monde a poussé les ménages à revoir leur ration ainsi que leurs habitudes alimentaires. Les prix ont été revus à la hausse, mais il faut continuer de nourrir la famille. 
Une équation que les ménagères tentent de résoudre au quotidien en usant de différentes astuces et stratégies visant à contourner la cherté des produits. « C’est très difficile de subvenir aux besoins alimentaires de ma famille qui est nombreuse. J’ai été obligée de revoir les quantités et de passer du poulet au poisson fumé pour certains plats », a déclaré Évelyne N. Même réalité chez Pauline M., une mère de famille qui s’est vue obligée de réduire la fréquence journalière de repas. « Avant, on mangeait au moins trois fois par jour. Désormais je suis obligée de limiter le nombre de repas à deux, pour être sûre que tout le monde mange à sa faim », a-t-elle déclaré. Certains encore ont préféré maintenir le même régime alimentaire tout en diminuant les quantités. « J’ai réduit notre consommation en viande et en huile et je prépare d’avantage le poisson fumé et la peau de bœuf avec les huiles végétales locales, plus accessibles. Par ailleurs, je consomme la production locale qui garantit une certaine fraîcheur aux aliments et attestent de leur bonne qualité », affirme cette mère de famille.
Les produits comme la viande de bœuf et de porc, le savon, les huiles végétales, le poisson et même les tubercules connaissent une hausse de prix allant de 100F à près de 1000F. La raison se trouverait principalement dans la fermeture des...