« Nous avons accompagné plus d’un millier de jeunes »

61 jeunes agriculteurs reçoivent leurs attestations au terme de trois ans de formation. Que leur avez-vous concrètement enseigné ?
La démarche mise sur pied par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café a consisté à suivre personnellement des jeunes dans leurs ménages, dans le but d’adapter notre formation à leurs profils. Il fallait en outre s’assurer que ces jeunes disposent de terres sur lesquelles ils sont appelés à mettre à profit tous les enseignements reçus. La formation a donc porté sur la création des pépinières. C’est-à-dire qu’ils devaient être capables de produire leur matériel végétal. Cela s’est fait à travers des techniques innovantes pour leur permettre d’avoir du matériel de qualité. Il s’agit par exemple de la technique de bouturage sous tunnel développée avec l’appui des ministères concernés. Cela permet aux jeunes d’avoir 80% des plants de bonne qualité. Il y a aussi eu l’étape de la création d’un planting. L’objectif étant de voir ces jeunes contribuer suffisamment à l’augmentation de la production caféière. 
Qu’est-ce que vous attendez de ces jeunes qui iront bientôt sur le terrain ?
Nous avons désormais 61 jeunes qui, pendant trois ans, ont été encadrés et ont bénéficié de tout le matériel nécessaire ainsi que des études méthodologiques pour faire de la bonne production. Ce que nous sommes en droit d’attendre, c’est qu’ils produisent un café de qualité qui trouvera preneur dans tous les marchés, à la fois au niveau local et international. Ils devraient également être les premiers consommateurs du café camerounais. Ceci contribuera donc à améliorer le niveau de consommation de ce produit qui est de plus en plus prisé. Tout ceci va induire une hausse de la production. Bien plus, cela pourra inspirer ceux des jeunes qui sont en...