Approvisionnement en produits pétroliers : ça carbure progressivement

Laure Mfegue, pompiste dans une station-service située au carrefour Bastos à Yaoundé, avait de la peine à faire la causette hier en matinée. Occupée qu’elle était à servir la file de clients en attente devant sa pompe. Elle répondait aux questions de certains usagers sur la disponibilité du gasoil en hochant simplement la tête. Dans cette autre station-service du Rond-point Nlongkak, l’approvisionnement a normalement repris. « Notre station est stratégique parce que c’est ici que les diplomates viennent se ravitailler. Quand bien même il y a une pénurie, nous ne la ressentons pas autant que les autres. La baisse de quantité observée la semaine du 18 avril a très vite été comblée », souligne Richard Enbot, pompiste en ce lieu.  
Du côté du Messe des officiers, cet autre pompiste, frileux au départ, finira par indiquer qu’ils ont été ravitaillés en gasoil et essence hier. « Pour l’instant, tout va bien, les clients sont servis, selon leurs commandes », affirme-t-il. A quelques mètres de ce lieu où se trouve une autre station-service, Justin Batcha, automobiliste, est surpris en train de faire le plein de deux bonbonnes de dix litres d’eau devenus circonstanciellement des contenants à gasoil. « Je viens m’approvisionner pour en garder une quantité à la maison, car on ne sait jamais » souligne-t-il. Au carrefour Vogt, l’un des pompistes dira que la livraison en gasoil a été faite depuis le 25 avril au soir, mais qu’il risque ne plus en avoir assez, vu la forte demande. « Au regard de l’affluence, je crains qu’on ne puisse pas être capable d’avoir du gasoil d’ici 12h », regrette-t-il. Les prix eux, n’ont jusqu’ici pas changé, ils sont de 575 F pour le litre de gasoil et 630 F pour l’essence. 
En effet, la pénurie observée la semaine dernière à susciter de la crainte auprès des automobilistes. Y compris au sein des entreprises telles que la Société sucrière du Cameroun qui a dû mettre en arrêt son usine de produ...