Projet d’exploitation de fer de Kribi : l’entreprise rencontre les populations

La salle des fêtes de Campo était noire de monde samedi dernier. Hommes et femmes, tous âges confondus, partis de tous les coins de l’arrondissement, sont venus écouter les responsables de SINOSTEEL, l’entreprise chinoise devant exploiter le gisement de fer de Kribi. Depuis le 6 mai 2022, date de la signature de l’accord d’exploitation de minerai de fer entre le Cameroun et cette entreprise, beaucoup de choses ont été dites. « Nous sommes venus vous dire la vérité et rien que la vérité », a déclaré Paul Ntep Gweth, conseiller spécial du projet. Le Camerounais avait à ses côtés, le Directeur général adjoint par intérim de SINOSTEEL Cam S.A, Li Yonghe. L’assistance apprend alors que la convention porte sur un projet minier et d’infrastructures intégrés visant l’exploitation industrielle du minerai de fer de Lobé dans le département de l’Océan, région du Sud. D’après les experts présents dans la salle, les réserves sont estimées à 632,8 millions tonnes. L’entreprise chinoise prévoit d’extraire 10 millions de tonnes par an de minerai à 33%, puis de les enrichir pour produire 4 millions de tonnes de concentrés de haute teneur en fer de 60%. 
Selon la partie chinoise, il sera construit à Lolabé une usine d’enrichissement du minerai de fer, un pipeline d’environ 20 km pour l’acheminement du minerai de fer enrichi au terminal minéralier. Une unité de production de l’énergie d’au moins 60 MW pour le projet d’un terminal minéralier permettant la commercialisation des produits sur le marché international est aussi prévu. En plus des 6 milliards de F déjà investis pour les opérations de prospection et de recherche depuis 2008, SINOSTEEL Cam S.A prévoit d’investir encore 420 milliards de F. Quant aux retombées de ce projet, il ressort que l’Etat du Cameroun percevra 500 milliards de F de dividendes, d’impôts de droits commun et d’impôts spécifiques au secteur minier. L’entreprise chinoise annonce aussi la création d’au moins 600 emplois directs et plus de 1000 indirects. La contribution spéciale au compte de développement des ca...