Transactions Mobile Money : la double facturation s’installe

Soupe à la grimace pour certains clients devant des kiosques et autres points de vente où s’effectuent des opérations de transferts d’argent par voie électronique. Ces usagers se voient en effet exiger 100, 200 et parfois 300 F pour un retrait, ceci en plus des frais déjà prélevés automatiquement par les opérateurs de transfert d’argent. « Les gérants de Call Box nous font payer un surplus alors qu’on nous coupe déjà de l’argent à chaque retrait », s’énerve Cyrille, habitant du quartier Mvog-Ada. Offusqué par cette pratique, il reconnaît néanmoins s’acquitter de ces frais supplémentaires. « Lorsque tu as besoin d’argent, tu paies juste », concède-t-il. En précisant que cela s’applique déjà aux opérations de dépôts, il indique des points de vente au lieudit Carrefour Avenue germaine où des gérants prélèvent systématiquement. « Je n’ai pas de puce commerciale. J’utilise une puce simple, donc je n’ai pas de commissions sur les transferts », se justifie l’un d’eux. Il avoue demander de 100 F à 1000 F en fonction du montant retiré. 
C’est également pour ses commissions qu’Ali, gérant d’un point au Carrefour Mvan, exige à partir de 100 F pour les retraits allant de 500 F à 10 000 F. Cependant, il confesse ne pas surfacturer si le client « discute trop ». Virginie B., elle aussi installée à ce grand carrefour, donne une autre explication à cette double facturation : « c’est pour majorer leurs commissions que certains le font, parce qu’ils trouvent que ce que les opérateurs donnent est insuffisant ». Ces commissions sont de 29 F pour un retrait de 5 000 F, 78 F pour 10 000 F ou encore 400 F pour un retrait de 100 000 F. Virginie avoue cependant exiger un acompte sur les retraits inférieurs à 10 000 F. « C’est pour des soucis de monnaie que je prends 100 F sur les petits ...