Mise en œuvre de l’import-substitution : la recherche agricole mobilisée

Le thème de la conférence organisée hier au ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi) est la traduction de l’idée selon laquelle la mise en œuvre de l’import-substitution est une affaire de tous. « Contribution de la recherche agricole à l’import-substitution au Cameroun », est le sujet sur lequel le Pr. Eddy Ngondeu Mangaptche, a entretenu chercheurs, parlementaires, étudiants, en présence de l’inspecteur général du Minresi, Pr. Gilbert Lamblin Taguem Fah, représentant du ministre Marie Madeleine Tchuente. Ladite rencontre s’inscrit dans le cadre de l’animation scientifique instituée au sein de ce département ministériel sous la dénomination « Le mois de la recherche ». 
Les discussions ont permis de présenter les solutions de la recherche agricole. Lesquelles visent à booster la production locale et par conséquent réduire le déficit structurel de la balance commerciale porté par les produits alimentaires. Dans cette perspective, le Pr. Eddy Ngondeu Mangaptche a indiqué que l’Institut de Recherche agricole pour le Développement (IRAD) a développé tous les prototypes de semences améliorées de base, pour la multiplication, à grande échelle, des produits qui continuent de creuser le déficit de la balance commerciale. Il s’agit ici des semences de riz, du maïs, du sorgho, du soja, et du poisson. La particularité de ces semences réside dans le fait qu’elles sont adaptées à toutes les zones agroécologiques du Cameroun. Tous ces produits font perdre à l’Etat 1000 milliards de F chaque année. Cette initiative tombe donc à point nommé, en ce sens que pour le maïs par exemple, le gap en 2018 se situait à 450 110 tonnes. Or, si rien n’est fait d’ici 5 ans, on atteindra 600 000 de déficit de maïs. Le geste du président de la Républ...