Monnaie : où sont passés les billets de 5000 F ?

Odile Essaka, secrétaire de direction dans une entreprise basée à Yaoundé, a eu de la peine à déguster avec appétit, le plat qu’elle s’est offert à la pause de 12h, le 18 août dernier. Elle était en effet préoccupée par la recherche de deux billets de 5000 F, dans le but de régler sa facture de 1000 F chez celle qui lui a livré le repas. Odile Essaka, interpellant tous ses collègues de passage devant son bureau, ne parvient pas à trouver ce « précieux » billet de 5000 F. Elle finit par retrouver sa mine joyeuse lorsque l’un de ses collègues, s’en allant effectuer une course, s’engage à l’aider à trouver ce « sésame » du côté des commerçants installés le long du mur de l’entreprise brassicole située sur l’axe Carrefour Mvog-Mbi-Mvan. 
A son tour, Christian Epoh, malgré toute sa bonne volonté, se heurte au même dilemme. « Tous ceux chez qui je suis passé, qu’il s’agisse des commerçants, « call-boxeurs », et même les vendeurs ambulants, me disent qu’ils n’ont pas deux billets de 5000 F », raconte-t-il, dépité. Il sera finalement servi dans un point de transfert Mobile Money.  
Depuis quelques mois, la rareté des billets de 5000 F est perceptible. Joseph Essamba, cadre dans un ministère, s’est fait du mauvais sang lorsqu’il s’est entendu dire le 19 août dernier qu’il ne pouvait pas avoir son perdiem au terme d'un séminaire organisé au Mont Febe. Raison, la comptable exige deux billets de 5000 F. « Où vais-je trouver la monnaie dans cet endroit si reculé de la ville ? », s&rs...